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du 29 au 31 mars 2008 (semaine 13)
 

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2008-03-31 - Ouganda
DANS L'ATTENTE D'UN ACCORD DE PAIX

L’accord de paix a été atteint: on attend seulement la signature du Président Yoweri Museveni et du chef de la LRA, Joseph Kony. On espérait voir la cérémonie de la signature cette semaine mais elle a été déplacée au 5 avril.

Le gouvernement et l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) semblent avoir l’intention de mettre fin à la guerre de 20 ans dans le Nord du pays.
Le 26 mars les représentants du gouvernement de Kampala et ceux de la guérilla ont signé à Juba, capitale du Sud du Soudan, dont le Président assure la médiation entre les partis, le second accord pour l’application et la vérification des ententes de paix, dernier acte avant l’accord de conclusion qui devra être signé par la chef de l’état ougandais et par le leader de la formation rebelle.

Malgré l’accord sur la justice, Kony craint d’être déféré à la Cour de l’Aja et entend signer l’accord à Ri-Kwangba, une localité à 100 km de Juba, devenue l’un des points de réunion de la LRA, prévus par les ententes signées précédemment. Pour chercher à vaincre ses résistances, les négociations se poursuivent à Juba, où s’est rendu Mgr John Baptist Odama, archevêque de Gulu, et l’un des représentants les plus actifs des leaders religieux Acholi qui depuis des années contribuent aux efforts de paix.

La population Acholi est la principale ethnie du Nord de l’Ouganda : les guérilleros et leurs victimes sont en grande partie Acholi. Les leaders religieux et les chefs de village Acholi exercent un rôle fondamental dans la recherche d’une solution de paix qui tienne compte du contexte social et culturel de la région.

Cinq
chefs d’État africains devraient être présents à la cérémonie de la signature de l’accord de paix définitif : Mwai Kibaki (Kenya), Jakaya Kikwete (Tanzanie), Armando Guebuza (Mozambique), Thabo Mbeki (Afrique du Sud), Joseph Kabila (Republique Democratique du Congo) et Omar El-Bashir (Soudan).

L’engagement direct de l’Union africaine, après 20 ans d'une guerre civile, en grande partie ignorée par la communauté internationale, est certainement positif et est peut-être dicté aussi par le fait que la guérilla de la LRA devient un problème régional. Des guérilleros ougandais ont été en effet remarqués dans la République Démocratique du Congo et en Centrafrique, et il y aurait eu des contacts entre la LRA et les guérillas de la Sabaot Land Defence Force (SLDF) du Kenya (source : Agence Fides)

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