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du 5 au 8 avril 2008 (semaine 15)
 

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2008-04-08 - Colombie
CE QU'ON EST EN DROIT D'ATTENDRE DES FARC

Mgr Guillermo Orozco, évêque de San José de Guaviare, la région où se trouvent vraisemblablement les otages a lancé dimanche un nouvel appel demandant aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) d'accepter sa médiation.

"Je lance un appel aux FARC, au nom de la Conférence épiscopale, pour qu'ils acceptent la médiation de l'Eglise pour qu'elle (Ingrid Betancourt) et les autres détenus puissent retrouver la liberté", a-t-il déclaré.
L'Eglise catholique d'El Guaviare propose une médiation «discrète» de trois prêtres afin que les FARC relâchent Ingrid Betancourt, étant donné la gravité de son état de santé, médiation qu'ont d'ailleurs annoncé les médias colombiens.

Mgr Guillermo Orozco, a expliqué que les trois prêtres sont déjà intervenus dans des situations d'enlèvement, dans le passé et qu'il avait envoyé une lettre aux FARC il y a deux semaines, leur demandant d'accepter la médiation de l'Eglise catholique pour parvenir à un accord humanitaire mais cette lettre est restée sans réponse.

Pour sa part, le cardinal colombien Dario Castrillon Hojos, président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, a lancé un appel aux chefs des FARC afin qu’ils libèrent leurs otages. Le cardinal s’est exprimé au micro de la radio colombienne RCN, le 3 avril 2008, a rapporté Radio Vatican le jour même.

Le cardinal a demandé à la guérilla colombienne “de faire un grand geste de générosité et de libérer ses prisonniers“. Le président de la Commission pontificale Ecclesia Dei a par ailleurs rappelé que certains groupes de guérilleros s’étaient autrefois engagés avec l’Eglise catholique à ne pas maltraiter leurs otages.

L’appel du cardinal est survenu alors que l’avion transportant la mission humanitaire organisée par la France, l’Espagne et la Suisse, censée approcher des FARC et de leurs otages, arrivait le 3 avril en Colombie.

Le mardi 8, les FARC ont ue fois de plus refusé les propositions de libération des otages, accusant le président Uribe d'en être la cause par son attitude.

Les FARC, qui sont
en rébellion depuis 1964 contre les autorités de Bogota, connaissent depuis quelques mois des difficultés internes de commandement et de coordination entre elles. Elles réclament la libération de 500 guérilleros en échange de celle d'un groupe de 39 otages, dont l'ex-candidate à la présidence colombienne, mais elles entendent garder par devers elles, les 2.000 et quelques autres otages, prisonniers depuis plusieurs années. (source : ACI)

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