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du 5 au 8 avril 2008 (semaine 15)
 

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2008-04-08 - Brésil
UNE DETTE HISTORIQUE ENVERS LES PEUPLES INDIGÈNES

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Dans notre pays, nous avons déjà parcouru un chemin très significatif pour la reconnaissance et la conquête des droits. A présent nous nous devons payer la dette historique aux peuples indigènes, eux qui ont le plus souffert dans notre histoire."

C'est ce qu'ont écrit les évêques du Brésil, réunis pour la 46ème Assemblée générale à Indaiatuba, en faisant référence aux épisodes de violence engagés depuis quelques jours par des groupes anti-indigènes dans la terre de Raposa/Serra do Sol, dans l’État de Roraima.

Des grands propriétaires, des latifundistes et des cultivateurs de riz, soutenus par les autorités locales continuent de s’opposer avec force à l’opération engagée par la police fédérale pour évacuer tous les occupants abusifs de la terre indigène, peuplée de 15.000 personnes de plusieurs ethnies auxquelles le gouvernement avait reconnu en 2005 la possession de territoires ancestraux après plus de 26 ans de bataille juridique.

" Le moment est venu d’ouvrir un nouvel horizon dans lequel la pluralité des peuples indigènes et leurs droits originaires seraient finalement reconnus. Avec le diocèse de Roraima, nous voulons exprimer notre respect, solidarité et soutien aux peuples indigènes qui vivent sur les terres délimitées et homologuées. L’Évangile annoncé et accueilli par ces peuples fait d’eux, toujours plus, des protagonistes de leur propre histoire", ajoutent les évêques dans une note signée par Mgr Geraldo Lyrio Rocha, président de la Conférence épiscopale brésilienne (Cnbb).

En exprimant leur soutien à l’opération menée par le gouvernement fédéral, les évêques souhaitent que le processus d’éloignement des envahisseurs de la Terre indigène de Raposa Serra do Sol “soit rapide, pacifique et que la loi soit respectée par tous”, en respectant aussi le droit à une indemnisation pour les familles de colons qui ont occupé en bonne foi la zone ces dernières années.

Entre temps, le Conseil indigène de Roraima (Cir) a dénoncé le fait que les cultivateurs de riz, dont le président Paulo César Quinteiro qui a été arrêté pour résistance aux forces de l’ordre, continuent d’ériger des barricades, de brûler des ponts et d’avoir recours à des bombes artisanales, comme celle qui a atteint la cabane (maloca) du chef indigène du village de Barro, sorti indemne. (source : Agence Misna)

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