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2008-04-08 - Regina coeli
IL SE FAIT NOTRE COMPAGNON DE ROUTE

Commentant l'Evangile du jour, Benoît XVI a rappelé qu'Emmaüs symbolise le cheminement de chaque chrétien, et même de tout être humain: "Il est notre compagnon de route, celui qui rallume dans nos coeurs la flamme de la foi et de l'espérance."

" La localité d'Emmaüs n'a pas été identifiée avec certitude. Il y a différentes hypothèses, et ce n'est pas sans être suggestif : cela nous fait penser qu'Emmaüs représente tout lieu, en réalité : la route qui y conduit est le chemin de tout chrétien, et même de tout homme. C'est sur nos routes que Jésus ressuscité se fait compagnon de voyage, pour rallumer dans nos coeurs la chaleur de la foi et de l'espérance, et rompre le pain de la vie éternelle."

Le Pape s'est ainsi arrêté sur le "nous espérions" du récit d'Emmaüs, soulignant le fait que ce passé voulait dire tout à la fois: "Nous avions cru, nous avions suivi, nous avions espéré, mais maintenant tout est fini. Jésus de Nazareth, lui qui avait démontré qu'il était un prophète puissant en actes et en paroles, a échoué. Et nous avons été déçus".

" Le drame des disciples d'Emmaüs -a ajouté le Saint-Père- reflète la situation de nombreux chrétiens contemporains pour lesquels l'espérance de la foi semble s'être évanouie. Leur foi même est en crise à la suite d'expériences dans lesquelles ils se sont sentis abandonnés par le Seigneur. Or la route d'Emmaüs sur laquelle nous avançons tous peut être un moyen de purification et de maturation de notre confiance en Dieu."

" Aujourd'hui aussi, il est possible d'entrer en contact avec Jésus dans l'écoute de sa parole car il continue de rompre le pain pour nous, de se donner à nous comme pain. La  rencontre avec le Ressuscité, qui rend la foi plus forte et plus éprouvée, demeure  possible... Elle passe par le feu de Pâques cette foi robuste, qui ne se nourrit pas de concepts humains mais de la Parole de Dieu, de sa présence réelle dans l'Eucharistie".

Le Pape fait ainsi remarquer que "cet étonnant texte évangélique contient déjà la structure de la messe : dans la première partie, l'écoute de la Parole par les Saintes Ecritures ; dans la deuxième, la liturgie eucharistique et la communion avec le Christ présent dans le sacrement de son Corps et de son Sang. En se nourrissant à cette double table, l'Eglise s'édifie sans cesse et se renouvelle de jour en jour dans la foi, dans l'espérance et dans la charité."

" Par l'intercession de Marie la très sainte, nous prions afin que tout chrétien et toute communauté, en revivant l'expérience des disciples d'Emmaüs, redécouvre la grâce de la rencontre transformante avec le Seigneur ressuscité." (source : VIS)

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