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2008-04-08 - France
LES QUESTIONNEMENTS DE LA FPF

L’assemblée générale de la Fédération protestante de France vient de se réunir le 5 avril à Paris et son nouveau président, le pasteur Claude Baty, a exprimé sa pensée dans un protestantisme français en plein questionnement sur son identité.

«Les réformés et les luthériens ne sont plus ce qu’ils étaient, les évangéliques non plus. Les cartes ont été rebattues. Et les uns ne sont pas condamnés à disparaître au profit des autres; tous nous évoluons et tous nous avons la chance de pouvoir bénéficier des dons des autres», a-t-il relevé. C'est pourquoi il a appelé le protestantisme français à assumer sa "pluri-identité".

C’est d'ailleurs dans cette optique qu’il veut envisager les prises de position de la FPF sur la laïcité. «Même si je n’aimerais pas que l’on confonde la vie de la Fédération avec la laïcité: nous avons aussi d’autres chats à fouetter» , expliquait-il aux journalistes la veille lors de la conférence de presse.

Samedi, le pasteur Baty a longuement insisté sur la question de l’engagement social du protestantisme français, notamment en matière d’immigration et de développement. Ou encore sur la solidarité des protestants français avec les chrétiens persécutés, que ce soit au Moyen­Orient, en Afrique ou en Algérie.

Mais, justement, certaines dispositions de la loi de 1905 gênent aujourd’hui l’action de la FPF en la matière et c’est pour cela qu’elle continue de plaider pour que les associations cultuelles puissent bénéficier des mêmes libertés que les autres associations. Par exemple pour permettre des transferts de fonds des associations cultuelles vers des associations loi 1901, ou encore en ce qui concerne l’accueil des mineurs.

« Mais comment travailler paisiblement et raisonnablement quand, à la moindre occasion, ceux qui se sont installés dans le rôle de gardiens du temple proclament la laïcité en danger et la République en péril», s’est interrogé samedi le pasteur Baty qui regrette le fait que « la question religieuse est constamment en péril d’être instrumentalisée ». (source : FPF)

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