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du 9 au 11 avril 2008 (semaine 15)
 

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2008-04-11 - Zimbabwé
IL FAUT UNE MÉDIATION CRÉDIBLE

Les évêques en appellent à une "médiation crédible" au Zimbabwe afin d'apaiser les tensions post-électorales, conseillant l'envoi d'un médiateur "de réputation internationale" comme l'ex secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.

C'est ce qu'
écrit le 10 avril dans un communiqué l'archevêque Buti Tlhagale, président de la conférence des évêques catholiques d'Afrique australe. "J'appelle les dirigeants de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) et de l'Union africaine (UA) à agir vite pour apaiser la tension en envoyant un médiateur de réputation internationale, tel que Kofi Annan, afin de garantir une solution acceptable pour tous les Zimbabwéens", ajoute-t-il.

Les dirigeants de la SADC doivent se réunir en sommet extraordinaire samedi 12 avril en Zambie sur le Zimbabwe, où les tensions se sont accrues depuis les élections générales du 29 mars. Le parti du président Robert Mugabe, 84 ans dont 28 au pouvoir, a officiellement perdu les législatives. Mais les résultats de la présidentielle n'ont toujours pas été communiqués.

Mgr Tlhagale "exhorte (les dirigeants africains) à user de toute leur influence et compétence pour parvenir à la publication des résultats de l'élection au Zimbabwe". Dénonçant "l'apparente impunité et le manque de respect pour le processus démocratique qui ont permis ce retard", il estime que "la crédibilité d'un scrutin pacifique est mise à mal".

Dans le même temps, une coalition d'Eglises (catholique,protestante, anglicane) a choisi d'œuvrer pour un règlement pacifique de lacrise politique au Zimbabwe.

Elle a appelé le chef de l’opposition, MorganTsvangirai, à la prudence lors d’éventuelles négociations avec le présidentsortant Robert Mugabe. "Nous leur demandons soit de s'unir, soit de travailler ensemble dans l'intérêt de la nation", ont-elles poursuivi.

Ce message diffusé dans "The Zimbabwe Guardian", édité à Londres, fait suite à la léthargie politique profonde, qui risque de déboucher sur une grave crise, à la suite du blocage de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 29 mars dernier.

Chef du Mouvement pour le Changement Démocratique (MDC), Morgan Tsvangirai s’est déclaré vainqueur du scrutin par 50,3% des voix contre 43% pour Robert Mugabe, à la tête du pays depuis 28
ans dont le parti, la ZANU (Parti africain pour l’unité du Zimbabwe) a perdu les législatives qui avaient lieu en même temps que l’élection présidentielle. Face à cette situation, il a fait pression sur la Commission Electorale du Zimbabwe (ZEC) pour retarder la proclamation des résultats de la présidentielle. (source : SDAC et Agence Apic)

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