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du 9 au 11 avril 2008 (semaine 15)
 

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2008-04-11 - USA
(1) LES TEMPS FORTS DU VOYAGE DU PAPE

Le 8ème voyage de Benoît XVI à l’étranger, du 15 au 20 avril, à Washington et New York, comporte plusieurs points forts : la rencontre avec une Église marquée par les affaires de pédophilie, le discours à l'ONU et la prière pour la paix à ‘Ground Zero’.

A la mi-avril, les États-Unis passeront en tête du classement des pays les plus visités par les Papes. A égalité avec la Pologne pour le nombre de visites, neuf, et avec la Turquie pour le nombre de papes, trois, Paul VI et Jean-Paul II s’y étant déjà rendus.

Benoît XVI va fouler le sol de la côte Est du pays en pleine campagne électorale et son discours d’arrivée, le 16 avril, dans les jardins de la Maison-Blanche, interviendra à moins de 7 mois du scrutin présidentiel visant à désigner le successeur de George W. Bush et à quelques jours à peine de nouvelles élections primaires susceptibles de départager les deux candidats démocrates encore en lice, le 22 avril, en Pennsylvanie.

Nul doute d'ailleurs que certains candidats tenteront d’approcher le Pape au cours de son séjour. ne serait-ce qu'Hillary Clinton parce qu'elle est l’ancienne "première dame" en même temps que sénatrice de New York.

A la Maison-Blanche, selon le cardinal américain McCarrick, Benoît XVI “encouragera sans doute certains points de la politique“ du président Bush comme “ses récents efforts de médiation en Terre Sainte“ ou “sa position sur l’avortement“. “Mais il en pointera d’autres“, confie l’ancien archevêque de Washington, comme “la guerre en Irak“ ou “les carences de la politique nationale en matière de santé ou d’immigration".   

"Christ our hope" (Christ notre espérance) sera le thème que le Pape déclinera au cours de ce voyage, un message qui s’inscrit dans la droite ligne de sa deuxième Encyclique consacrée à l’espérance chrétienne, Spe Salvi et qu'il a indiqué lui-même dans son ‘message au peuple américain’.

" Le monde a plus que jamais besoin d’espérance“, une "espérance de paix, de justice, de liberté", mais celle-ci ne pourra se réaliser "sans obéir à la loi de Dieu".

Le thème de l’espérance évangélique sera donc au cœur de nombre d’interventions du Pape, à commencer par les deux messes célébrées dans des stades de baseball de Washington et New York, devant des assemblées de 50.000 fidèles environ.  

Autre temps fort, l'ONU. Les “droits inaliénables“, et les droits de l’homme en général, seront évoqués par le Pape lors de sa longue intervention au siège des Nations Unies, à New York, le 18 avril. Cette visite de 3 heures constitue un “moment clef“ du séjour du Pape aux Etats-Unis, a estimé le P. Federico Lombardi.

Visite à part entière au cœur du séjour aux Etats-Unis, le passage de Benoît XVI aux Nations Unies comprendra également une rencontreen privé avec le secrétaire général, Ban Ki-moon, mais aussi avec le président du Conseil de sécurité, le Sud-africain Dumisani S. Kumalo, et celui de la 62e session de l’Assemblée générale, le Macédonien Srgjan Kerim.      

Après le célèbre “jamais plus la guerre“ prononcé par Paul VI en octobre 1965 et les deux interventions de Jean Paul II, en octobre 1979 et octobre 1982, le discours de Benoît XVI aux 192 Etats membres de l’ONU devrait reconnaître à son tour la valeur et le rôle de cette organisation, mais sans oublier ses faiblesses.     

Selon la tradition de tous ses voyages, Benoît XVI rencontrera les représentants d’une dizaine d’autres confessions chrétiennes, le 18 avril. Il saluera également des responsables d’autres religions.

Mais il a ajouté d'une manière toute particulière et une rencontre avec la communauté juive qui, pour lui, tient une place privilégiée dans le mystère du salut des Nations. Cette visite se situe à New York, dans l’imminence de la fête de la Pâque juive. Benoît XVI entrera ainsi dans une synagogue, pour la deuxième fois de son pontificat.

Il
ne manquera pas de rencontrer plusieurs fondations ou institutions catholiques américaines qui auront aidé à l’organisation de son voyage, et qui de tout temps soutiennent l'Église, comme les Chevaliers de Colomb ou la "Papalfoundation". Les Etats-Unis demeurent le pays le plus généreux en matière de dons à l’égard du Saint-Siège. (source : Service de presse du Vatican-VIS)

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