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2008-04-11 -
LE SIÈCLE DE L'ASIE ET DE L'AFRIQUE

"Le 21e siècle sera le siècle de l’Afrique et de l’Asie” a déclaré le Premier ministre indien en ouvrant le Sommet entre l’Inde et l’Afrique. Les responsables de l'Église ont la même vision de l'avenir et mettent en oeuvre cette perspective missionnaire.

Investissements, commerce, sécurité énergétique, changements climatiques, réforme des Nations Unies et peacekeeping. Tels sont les principaux thèmes discutés au premier Sommet entre l’Inde et l’Afrique qui s’est ouvert le 8 avril à New Delhi.

En ouvrant les travaux, le Premier ministre indien Manmohan Singh a souligné l’importance que son gouvernement accorde à l’augmentation des commerces entre l’Inde et l’Afrique, annonçant que New Delhi accordera un accès préférentiel au marché indien pour les marchandises de 50 pays en voie de développement, dont 34 sont africains.

Le Premier ministre a en outre annoncé le projet le doubler dans les cinq prochaines années les crédits au continent africain. A travers sa banque d’Import-Export dans la période 2003-2008, l’Inde a accordé des crédits pour un montant de 2,15 milliards de dollars en faveur d’une série de projets dans différents pays africains. Cette somme a été portée à 5,4 milliards de dollars.

L’Inde entend mettre à disposition de l’Afrique son savoir faire dans le domaine des technologies de l’Information (Information Technology, IT), de la production énergétique et dans la gestion d’entreprises de moyennes et petites dimensions, à travers la mise en place de partenariats entre le secteur publique et le secteur privé.

Le Premier ministre indien a souligné également la nécessité pour l’Afrique et pour l’Inde de transformer les institutions internationales pour créer un système économique plus équitable. « Le 21e siècle sera le siècle de l’Afrique ou de l’Asie » a souhaité Singh.

Les deux géants asiatiques visent à amplifier leur présence économique et leur influence politique en Afrique, en se présentant comme des pays non colonialistes (au contraire eux aussi ont subi le colonialisme), qui n’interfèrent pas dans la politique intérieure des simples États, et qui proposent un partenariat libre de l’héritage du passé.

L'Église ne peut être absente de ce développement pour qu'il soit marqué par l'Évangile et que le Christ y ait sa place. Benoît XVI n'a-t-il pas demandé au cardinal Ivan Dias, archevêque de Bombay, de devenir Préfet de la Congrégation Pontificale pour l'évangélisation des Peuples, le 20 mai 2006, après avoir été nonce en Afrique, au Bénin, au Ghana, au Togo et enfin en Corée.

L’Afrique et l’Asie présentent une croissance constante de la vie consacrée, de 1997-2005. Le nombre des prêtres en Afrique est passé de 25.279 (1997) à 32.370 (2005), et, en Asie, de 40.441 à 50.053. Le nombre des religieux non prêtres est passé de 7.083 à 7.948, avec toutefois une alternance de diminutions et d’augmentations. En Asie, ils sont passés de 7.274 à 9.166. En Afrique, le nombre des religieuses est passé de 49.854 (1997) à 58.781 (2005), et en Asie également, de 127.969 à 153.472 religieuses.

Le nombre des grands séminaristes en Afrique était de 19.078 (1997) et est passé à 23.580 (2005) ; en Asie, la croissance a été de 25.342 à 30.066. Le nombre des petits séminaristes est en augmentation dans les deux Continents : en Afrique, le nombre est passé de 43.469 à 47.241, et, en Asie, de 22.329 à 23.808. (source : Agence Fides et VIS)

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