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FlashPress - Infocatho

du 9 au 11 avril 2008 (semaine 15)

- 2008-04-11 - UN DIALOGUE SINCÈRE, UN RESPECT RÉCIPROQUE Dans un article publié dans L’Osservatore Romano, du 10 avril, le cardinal Kasper tente une nouvelle fois de mettre fin à la polémique avec le monde juif et appelle au dialogue “sincère“ et au “respect réciproque“ entre les deux religions. Les réactions du monde juif à la nouvelle formulation de cette prière sont plus “émotives“ que “rationnelles“, souligne ainsi le cardinal, président de la Commission pontificale pour les rapports religieux avec les juifs. "L’Eglise ne veut pas convertir les juifs" Pour lui, il faut tenir compte du contexte culturel et historique, pour une reconnaissance de la diversité. "Pour de nombreux amis juifs qui, depuis des années, sont engagés dans un intense dialogue avec les chrétiens, la mémoire collective des catéchèses et des conversions forcées est encore vive“, reconnaît le cardinal. " De nombreux juifs considèrent la mission envers eux comme une menace pour leur existence. Parfois on parle (…) d’une Shoah par d’autres moyens“. ..." Il faut toujours rester conscient que le dialogue entre juifs et chrétiens restera, par sa nature même, toujours difficile et fragile et qu’il exige beaucoup de sensibilité de chacune des parties en présence", ajoute-t-il. ..."La prière en question est à resituer dans son contexte. La prière du Vendredi Saint adoptée depuis longtemps par la majorité est celle du missel d’après Vatican II (1970) et la prière reformulée pour la conversion des juifs dans le missel tridentin (1962) a été adoptée seulement par une part infime de la communauté et ne peut signifier un retour en arrière par rapport à la Déclaration "Nostra aetate“ du Concile Vatican II." Le cardinal lance alors une invitation au dialogue théologique. "Si aujourd’hui, nous nous engageons pour un respect réciproque, celui-ci ne peut être fondé“ que par une reconnaissance réciproque de “notre diversité. Nous n’attendons pas des juifs qu’ils soient d’accord sur le contenu christologique de la prière du Vendredi Saint, mais qu’ils respectent que nous priions comme chrétiens pour notre foi, comme nous faisons de même en face à leur manière de prier".  " Cette prière n’est pas un appel lancé à l’Eglise pour remplir une action missionnaire envers les juifs, mais l’expression d’une espérance, une intercession envoyée à Dieu pour que son règne vienne, dans lequel tout Israël sera sauvé et la paix eschatologique touchera le monde". Dans le même sens, un communiqué officiel publié par le Bureau de presse du Saint-Siège le 4 avril, l’Eglise catholique avait ainsi affirmé ne pas avoir changé d’attitude à l’égard des juifs, rejetant également toute forme d’antisémitisme. (source : Osservatore romano) Retour aux dépèches