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FlashPress - Infocatho
du 15 au 17 avril 2008 (semaine 16)
 
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2008-04-17 - USA
EN RÉPONSE AUX TROIS QUESTIONS DES ÉVÊQUES

Au cours de la rencontre des Vêpres, le mercredi 16 avril, trois évêques avaient préparé trois questions qu'ils lui ont posé sur des sujets préoccupants : le sécularisme, l'abandon de la pratique religieuse et le déclin de vocations.

La première question a été de savoir comment le Saint-Père évaluait les défis du sécularisme et du relativisme et des suggestions lui ont été faites en même temps pour les envisager d’un point de vue pastoral.

"Peut-être que le type de sécularisme de l'Amérique -a-t-il répondu- pose un problème particulier : alors qu’il permet de croire en Dieu et respecte le rôle public de la religion et des Eglises, il réduit subtilement cependant la croyance religieuse au plus petit dénominateur commun. La foi se transforme en acceptation passive de ce que certaines choses "là dehors" sont vraies, mais sans importance pratique pour la vie quotidienne."

" Le résultat est une séparation croissante entre la foi et la vie... Cette situation se trouve aggravée par un établissement individualiste et éclectique de la foi et de la religion : en s’éloignant de la perspective catholique de "penser avec l' Eglise", chacun croit avoir le droit de sélectionner et de choisir ".

"Je suis convaincu -a-t-il dit- que ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’un plus grand sens de la relation intrinsèque entre l'Evangile et la loi naturelle d'une part et, d'autre part, l'obtention de  l’authentique bien humain, tel qu’il est incarné dans la loi civile et dans les décisions morales personnelles. Dans une société qui a justement une haute considération de la liberté personnelle...l'Evangile doit être prêché et enseigné comme un mode de vie intégrale, qui offre une réponse attirante et vraie, intellectuelle et pratique, aux problèmes humains réels."

... "Je crois que l'Eglise en Amérique a devant elle, en ce moment précis de son histoire, le défi de trouver une vision catholique de la réalité et de la présenter à une société qui offre toutes sortes de recettes pour la réalisation de l’être humain de manière attrayante et imaginative ".

La deuxième question concernait le processus silencieux d'abandon de la pratique religieuse de la part des catholiques, parfois explicitement, mais plus souvent sous une forme graduelle, en s'éloignant d’une identification avec l'Eglise.

" Dans les sociétés occidentales, il devient de plus en plus difficile de parler de manière sensée du salut -a observé le Pape-. Cependant, le salut, la délivrance de la réalité du mal et le don d'une vie nouvelle et libre en Christ est au cœur même de l'Evangile. Nous avons à redécouvrir, comme je l'ai déjà dit, des façons nouvelles et attractives pour proclamer ce message...dans la liturgie de l’Eglise, et surtout dans le sacrement de l’Eucharistie, où ces réalités se manifestent de manière plus puissante et sont vécues dans l'existence des croyants."

" Peut-être avons-nous encore beaucoup à faire pour réaliser la vision du Concile sur la liturgie comme exercice du sacerdoce commun et comme impulsion pour un apostolat fructueux dans le monde".

Enfin, en répondant à une question sur le déclin des vocations, Benoît XVI a rappelé que "la capacité de susciter des vocations au sacerdoce et à la vie religieuse est un signe sûr de la santé d'une Eglise locale", et a réaffirmé la nécessité de la prière. "Je ne parle pas seulement - a-t-il dit - de la prière pour les vocations. La prière même, née dans les familles catholiques, consolidée par des programmes de formation chrétienne, renforcée par la grâce des sacrements, est le moyen principal pour que nous arrivions à connaître la volonté de Dieu pour notre vie".
 
  Avant de prendre congé, le Pape a mentionné "la souffrance immense éprouvée par le peuple de Dieu dans l'archidiocèse de New Orléans suite à l'ouragan Katrina, ainsi que sa valeur face au défi des travaux de reconstruction ". Le Saint-Père a offert un calice à l'archevêque de ce siège, Mgr Alfred Hughes, "comme signe -a-t-il dit - de ma solidarité et de ma prière avec les fidèles de l’archidiocèse". (source : VIS)

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