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FlashPress - Infocatho
du 19 au 21 avril 2008 (semaine 17)
 

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2008-04-21 - RD Congo
LA VIE CHRÉTIENNE EST UNE VIE CITOYENNE

Dans le discours prononcé le 18 avril à la clôture du 2ème Atelier national des acteurs politiques catholiques, le représentant des évêques a déclaré : "Les laïcs doivent s'engager dans le service de la vie publique s'ils veulent faire changer les choses."

" Pour l'Eglise, en effet, la politique est une des fonctions humaines les plus nobles. Elle n'est pas une activité qui se juxtapose à d'autres, mais une activité qui, quelque part, les englobe puisqu'elle doit en tenir compte. C'est par elle que telle ou telle conception de la vie passe dans les faits. En politique, avec la politique, nous sommes dans le domaine des décisions fondamentales."

..." Sur les rapports entre la morale et la politique, cet "atelier" a été à la fois une interpellation et une interrogation.

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Interpellation dans la mesure où elle nous a amenés à faire chacun son propre examen de conscience pour savoir si sa vocation laïque en politique est toujours, souvent ou jamais respectée. Nous avons voulu, comme l'écrivait Paul VI dans sa lettre apostolique Octogesima adveniens, «que chacun s'examine pour voir ce qu'il a fait jusqu'ici et ce qu'il devrait faire."

" Il ne suffit pas de rappeler des principes, d'affirmer des intentions, de souligner des injustices criantes et de proférer des dénonciations prophétiques: ces paroles n'auront de poids réel que si elles s'accompagnent pour chacun d'une prise de conscience plus vive de sa propre responsabilité et d'une action effective. Il est trop facile de rejeter sur les autres la responsabilité des injustices, si on ne perçoit pas en même temps comment on y participe soi-même et comment la conversion personnelle est d'abord nécessaire".

" Interrogation, puisqu'il nous a conduits à nous poser des questions sur notre vie de foi. La foi refuse la démission. Elle nous appelle nous, acteurs politiques catholiques, à une cohérence de vie. « On ne peut pas croire d'un côté et vivre de l'autre». C'est le seul et même homme qui est chrétien et qui s'engage en politique. C'est la seule et même femme politique qui est chrétienne et actrice politique. Il n'y a pas d'un côté un citoyen ou une citoyenne et de l'autre un chrétien ou une chrétienne. C'est la seule, unique et même personne qui est à la fois et en même temps l'un et l'autre."

" La vie chrétienne est aussi vie citoyenne. C'est pourquoi un chrétien: sous peine de trahir sa foi, ne peut soutenir des idéologies qui promeuvent ce que sa foi et sa conception de l'homme réprouvent. Des exigences éthiques comme l'attention aux pauvres, l'exercice du pouvoir comme service, le refus du tribalisme et du racisme, la protection des étrangers, le rejet de la domination de l'argent, la recherche continue de la justice et de la paix, le respect de la vie humaine devraient être prises en compte."

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Interpellant et interrogeant, notre atelier nous a révélé que l'acteur politique catholique est écartelé, divisé, tiraillé entre les principes et les réalités sur le terrain. Alors que l'Eglise lui propose de comprendre la politique comme un service, les réalités sur le terrain le poussent à se servir plutôt qu'à servir. Alors que l'Eglise l'invite à l'intégrité, les réalités sur le terrain le poussent à s'enrichir immédiatement, tout de suite, sans délai. Alors que l'Eglise l'invite à être un modèle, un repère pour les autres, les réalités sur le terrain le tirent vers le bas, c'est le nivellement en règle par le bas."

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Vous êtes venus ici tout simplement parce que vous croyez qu'il est possible d'être à la fois acteur politique et chrétien catholique et le vivre. Je tombe d'admiration devant votre endurance et votre assiduité au travail. ... Je remercie le Centre catholique Béthanie qui nous a accueillis, hébergés et nourris."

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Les lampions sont éteints et les rideaux tirés. C'est le signe que nous devons regagner nos activités quotidiennes au Parlement, au Gouvernement ou dans les débats publics en dehors des institutions. Les acteurs politiques catholiques que vous êtes - n'oubliez jamais votre identité - se rappelleront toujours que, malgré les pesanteurs de tout genre, ils sont appelés à rester sel et lumière dans leur milieu propre d'apostolat qu'est le champ politique."

" Le Pape Paul VI ne disait-il pas que «la politique est une manière exigeante de vivre l'engagement chrétien au service des autres» ? Pour nous chrétiens «le danger réel ne consiste pas (...) à être une minorité, mais plutôt à devenir marginaux, insignifiants, inutiles pour le monde». Nous devons donc à temps et à contretemps, en tout temps et en tout lieu, faire la différence." (source : Allafrica)

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