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du 19 au 21 avril 2008 (semaine 17)
 
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2008-04-21 - USA - aux jeunes
QUATRE ASPECTS ESSENTIELS DE LA FOI

Au début de leur rencontre avec Benoît XVI, le 19 avril, trois représentants des quelque 25.000 jeunes présents lui ont offert du pain, du riz et du maïs, symbole de la richesse dans leurs diverses traditions, dont il a rappelé l'exigence de la fidélité.

Apparu assez fatigué le matin même lors de la messe à Saint Patrick, Benoît XVI a semblé être "regonflé" par les jeunes rassemblés sur les terrains de sport du séminaire. Devant l’insistance des jeunes et sur le conseil de son secrétaire particulier, Benoît XVI s’est rendu sur le devant de la scène où était installé son trône afin de se rapprocher. Il a serré de nombreuses mains et salué la foule sous un tonnerre d’applaudissements et des cris.

Au cours de la rencontre, c’est en chœur que les jeunes lui ont souhaité un joyeux anniversaire, dans sa langue natale, en chantant: "Alles Gute zum Geburtstag!"

Il est à noter que Benoît XVI avait demandé que cette assemblée soit multiforme, avec des jeunes engagés dans la vie sociale, le monde de la pensée, mais aussi avec des jeunes qui, séminaristes, voulaient répondre à l'appel sacerdotal et avec des jeunes handicapés, qu'il a d'ailleurs salué un par un.

Au début de son discours, Benoît XVI a fait référence aux portraits exposés dans cette rencontre de "six hommes et femmes ordinaires qui se sont dépassés pour mener une vie extraordinaire": sainte Isabel Ana Seton, sainte Francesca Cabrini, saint John Neumann, la bienheureuse Katerine Tekakwitha, les vénérable Pierre Toussaint et Félix Varela.

"Chacun d'eux -a-t-il dit- a répondu à l'appel de Dieu et à une vie de charité, et l'a servi ici dans les rues et ruelles ou dans les faubourgs de New-York. Et qu'en est-il aujourd'hui? Qui témoigne de la Bonne Nouvelle de Jésus dans les rues de New-York, dans les faubourgs agités dans la périphérie des grandes villes, dans les quartiers où les jeunes se réunissent en cherchant quelqu'un à qui se confier? Dieu est notre origine et notre but, et Jésus est le chemin".

Après avoir souligné que les jeunes américains étaient éduqués "au sens de la générosité, du service et de la droiture", le Saint-Père a signalé que ses propres années de jeunesse "ont été détruites par un funeste régime qui pensait avoir toutes les réponses et dont l’influence a grandi, s’infiltrant dans les écoles et les organismes civils, ainsi que dans la politique et même dans la religion, avant que l’on puisse s’apercevoir clairement qu'il était monstrueux. Dieu y avait été proscrit".

Il a invité les jeunes à rendre grâce à Dieu parce que malgré tout, "aujourd'hui une grande partie de leur génération peut jouir des libertés qui ont surgies grâce à l'expansion de la démocratie et du respect des droits de l'homme... Cependant -a-t-il poursuivi-, le pouvoir destructif demeure. Dire le contraire serait se mentir à soi-même. Mais celui-ci ne triomphera jamais; il a été battu".

" Dans la liturgie de la Vigile pascale, "nous appelons Dieu pour le monde. Il dissipe les ténèbres du cœur. Il dissipe les ténèbres de l'esprit. Que peuvent-être ces ténèbres ? Que se passe-t-il quand les personnes, surtout les plus vulnérables, trouvent le poing fermé de la répression ou de la manipulation au lieu de la main tendue de l'espérance?". Benoît XVI a ensuite mentionné "les personnes touchées par l'abus de drogue et de stupéfiants, faute de toit ou en raison de la pauvreté, celles touchées par le racisme, la violence ou l’humiliation, en particulier les jeunes filles et les femmes".

Le Saint-Père a ensuite dit qu'un "deuxième type de ténèbres, celles qui touchent à l'esprit, n’est pas souvent perçu, et est donc particulièrement nocif. La manipulation de la vérité dénature notre perception de la réalité et trouble notre imagination et nos aspirations".

Pour cela, "il faut sauvegarder à tout prix l'importance fondamentale de la liberté" qui "peut être mal comprise et mal employée, de sorte qu'elle ne conduit pas au bonheur que nous espérons tous, mais à un obscur scénario de manipulation, dans lequel la compréhension que nous avons de nous mêmes et du monde devient confuse ou dénaturée par ceux qui cachent leurs intentions. Souvent, -a encore observé le Saint-Père- la liberté est revendiquée sans qu’il ne soit jamais fait référence à la vérité de la personne humaine" et "au lieu de la vérité, ou mieux de son absence, l'idée selon laquelle en donnant une valeur indistincte à tout, on assure la liberté et la libération de la conscience, s'est répandue. Cela s’appelle le relativisme".

"La vérité ne s’impose pas. Elle n'est pas non plus un simple ensemble de règles. Elle est la découverte de Quelqu'un qui ne nous trahit jamais, de Quelqu'un en qui nous pouvons toujours avoir confiance... En fait, la vérité est une personne: Jésus-Christ. C'est la raison pour laquelle la vraie liberté n'est pas de choisir "de se désintéresser de". Elle est de décider "de se compromettre avec".

Benoît XVI a donc invité les jeunes à se demander comment aider les autres "à marcher sur le chemin de la liberté qui amène à la pleine satisfaction et au bonheur durable. La lumière du Christ vous invite à être des étoiles-guides pour les autres, en marchant sur le chemin du Christ, qui est le chemin du pardon, de la réconciliation, de l'humilité, de la joie et de la paix".

Il a ensuite évoqué  "quatre aspects essentiels du trésor de notre foi: la prière personnelle et le silence, la prière liturgique, la pratique de la charité et les vocations... Le plus important -a-t-il dit à ses hôtes- est que vous développiez votre relation personnelle avec Dieu. Cette relation se manifeste dans la prière".

Puis, il a rappelé qu’au "moyen de la liturgie, l’œuvre de Jésus entre continuellement en contact avec l'histoire, avec notre vie, pour la façonner... Chaque fois que nous nous réunissons pour la messe, quand nous allons nous confesser, chaque fois que nous célébrons l'un des sacrements, c’est Jésus qui agit".

Il a invité enfin garçons et filles à remercier leurs parents, grands-parents et parrains "d’avoir reçu le don le plus grand de leur vie: le baptême" par lequel ils sont "devenus des fils et des filles adoptifs du Père. Ils ont fait corps avec le Christ". (source : VIS)

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