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du 21 au 24 avril 2008 (semaine 17)
 

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2008-04-24 -
LA VIE ET L'AVENIR DES ÉGLISES DU MAGHREB

Les 21 et 22 avril, à Paris, vingtaine d’évêques d’Europe et du Maghreb se sont retrouvés pour deux jours de réflexion et d'échanges sur le thème : « Diversité et évolution des Islams de part et d’autre de la Méditerranée ».

Instaurée en 1989, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la Commission mixte Europe-Maghreb, qui s’attachait à ses débuts à aborder la situation des prêtres Fidei Donum. Progressivement, au fil des années et en lien avec l’évolution des sociétés, un certains nombres de points ont été traités: situation des catéchumènes issus de l’islam au Maghreb et en France; les chrétiens évangéliques; les relations Europe-Maghreb du point de vue des collaborations entre Églises.

Les migrations vers l’Europe, les nouvelles questions pastorales posées par les mariages mixtes, les conversions, etc. comptent ainsi parmi les sujets abordés.

Les évêques du nord de l'Afrique ont pu témoigner de leur inquiétude quant à la situation des nombreux réfugiés qui transitent par l’Algérie, le Maroc ou la Tunisie avant de tenter leur chance en Europe. « Ils sont plusieurs milliers, venus de toute l’Afrique, à se cacher et vivre dans d’affreuses conditions en Algérie, s’alarme Mgr Claude Rault, évêque de Laghouat-Ghardaïa.

Malgré les échecs et les reconduites à la frontière, ils reviennent toujours tenter leur chance car il leur est impossible de rentrer chez eux sans avoir réussi. » Regrettant la politique et les aides apportées par l’Union européenne aux pays du Maghreb pour bloquer sur place ces réfugiés, les évêques ont souhaité prévenir des « drames qui se nouent ».

Cette rencontre a aussi été l’occasion de rappeler la place occupée par les communautés chrétiennes dans la société maghrébine. Elles sont composées de gens de passages : Libanais, Européens, étudiants d’Afrique noire…

« On recense 90 nationalités dans la communauté chrétienne du Maroc, estimée à 25 000 personnes, explique Mgr Vincent Landel, archevêque de Rabat. Chaque année, cette communauté, portée par les étudiants subsahariens, se renouvelle à hauteur de 20%. » Des communautés mouvantes donc et qui sont confrontées à certaines réalités: la liberté religieuse n'est pas toujours respectée, par exemple.

« Notre projet de vie ne consiste pas uniquement à vitaliser la vie de foi de nos communautés, indique Mgr Mgr Henri Teissier, archevêque d’Alger. Il s’agit aussi pour nous d’apporter un témoignage chrétien. Celui-ci se vit au cœur de la société, dans la rencontre avec le peuple par des engagements communs : culturels, éducatifs, sociaux… »

Une situation qui ne freine pas le désir d’investissement de ces communautés dans les sociétés. « Notre projet de vie ne consiste pas uniquement à vitaliser la vie de foi de nos communautés, indique Mgr Mgr Henri Teissier, archevêque d’Alger. Il s’agit aussi pour nous d’apporter un témoignage chrétien. Celui-ci se vit au cœur de la société, dans la rencontre avec le peuple par des engagements communs : culturels, éducatifs, sociaux… » (source : CEF)

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