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du 21 au 24 avril 2008 (semaine 17)
 

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2008-04-24 - Paraguay
UNE ÉLECTION SALUÉE PAR LES PAYS LATINO-AMÉRICAINS


Les déclarations faites à l'occasion de l'élection de Fernando Lugo sont instructives:
"Ce triomphe représente une nouvelle pierre à la sépulture des modèles si néfastes pour la région… une pierre pour les fondements de cette nouvelle Amérique Latine."

Les messages les plus expressifs et emphatiques envoyés par les gouvernants latino-américains ont félicité l'"évêque des pauvres" Fernando Lugo, pour son élection à la présidence de la République paraguayenne, au bout de 61 ans de pouvoir ininterrompu du Parti Colorado.

Coups de téléphone et messages sont parvenus du président vénézuélien Hugo Chavez (avec lequel est bientôt prévue une rencontre pour "parler de coopération et de complémentarité"), du président nicaraguayen Daniel Ortega (“Les peuples latino-américains ont un nouveau frère"), du président bolivien Evo Morales (en visite à l'Onu, à New York) mais aussi du Chili, du Costa Rica, de l'opposition du Front Farabundo Martí pour la libération nationale du Salvador et du Brésil.

La président argentine Cristina Kirchner avait été le lundi 21 avril la première à envoyer un chaleureux message au nouvel élu. Le président brésilien Inácio Lula da Silva a souligné pour sa part depuis le Ghana, où il se trouve à l'occasion d'une conférence internationale, que le programme bilatéral va bien au-delà de la "question hydroélectrique" relative à la centrale d'Itaipu pour la modification de laquelle M Lula s'est montré peu enclin, contrairement aux intentions déclarées par M. Lugo pendant sa campagne électorale.

Officiellement confirmé à la présidence du pays dans les trois premières semaines de mai, Fernando Lugo devrait être investi de ses fonctions le 15 août prochain ; mais le président sortant Nicanor Duarte Frutos, élu au sénat, pourrait même raccourcir, selon "son humeur" – tel qu'il l'a déclaré à la presse –, les délais du passage de pouvoir.

Avec cette victoire, le grand espace économique qu'est le marché commun régional du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay plus les pays associés Chili et Bolivie et le Venezuela en cours d'intégration) ne compte désormais que des gouvernements de gauche.

Certes
l'élection de Fernando Lugo ne représente pas une rupture « radicale », mais doit être saisie dans le contexte d’un pays marqué par une inégalité sociale extrême, frappant en particulier la population paysanne autochtone, et un système politique marqué du sceau du pouvoir oligarchique. Elle peut dynamiser plus encore ce mouvement social dans la politique de toute la région. (source : Agence Misna)

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