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2008-04-24 - Irak
NOUS SOMMES INQUIETS ET DÉCOURAGÉS

"Nous sommes découragés et inquiets… inutile de parler d’amélioration pour un ou deux attentats de moins; des journées comme celle d’hier donnent la preuve que la guerre est loin de trouver une solution."

Mgr Jean Benjamin Sleiman, archevêque latin de Bagdad, ajoute " qu’une véritable stratégie globale fait défaut que ce soit militaire comme politique; mais aussi que la société est loin d’avoir réglé ses profondes divisions internes”.

La veille, le 17 avril, au moins 70 personnes avaient perdu la vie et plus de 100 avaient été blessées dans plusieurs attentats à la voiture piégée et dans des affrontements militaires survenus dans plusieurs régions du pays, faisant de cette journée une des plus sanglantes depuis le début de l’année.

" L’occupation américaine a inévitablement engendré une résistance armée mais les profondes divisions de ce pays ont également affleuré” poursuit l’archevêque d’après qui “l’Irak est comme un homme malade qui ne veut pas reconnaître sa propre maladie et tant qu’il ne sera pas conscient de son état et des causes, il n’acceptera pas de se soigner”.

Interrogé sur les conditions de vie à Bagdad en ce moment, l’interlocuteur déclare à la MISNA: “Depuis longtemps dans cette ville on ne vit plus mais l’on survit, et pourtant, c’est justement dans ces conditions difficiles que les êtres humains font preuve d’une grande force mentale”.

L’archevêque raconte aussi que dans deux jours, 30 garçons et fillettes de neuf et dix ans passeront leur première communion. “Les enfants se préparent à ce moment important d’évolution dans la foi et de croissance au sein de la communauté ; les familles organiseront une fête avec parents et amis. Malgré tout la vie continue” conclut Mgr Sleiman. (source : Agence Misna)

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