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2008-04-29 -
LES RICHESSES DU CATHOLICISME AFRICAIN

De retour du séminaire sur la formation au dialogue entre les religions, organisé à Nairobi par le Conseil Pontifical, son président, le cardinal Jean-Louis Tauran s'est dit très impressionné par la richesse et le dynamisme du catholicisme africain.

Cette rencontre s'est déroulée du 16 au 20 avril, et pendant quatre jours, les membres et les consulteurs du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux de l'Afrique subsaharienne ainsi que divers responsables des Commissions épiscopales chargées du dialogue interreligieux en Afrique ont réfléchi sur la formation des prêtres, des religieux et des laïcs, ainsi que sur les diverses initiatives de dialogue en Afrique.

Sur les ondes de Radio-Vatican, le président du Conseil Pontifical a fait état d'un nombre important de structures de dialogue mises sur pied par les chrétiens africains qui, précise-t-il, « mériteraient d'être mieux connues ».

Il a rappellé l'importance de l'identité comme étant « la  première condition d'un dialogue valable pour savoir qui nous sommes, pour savoir en qui nous croyons», car dans ces dialogues, la reconnaissance de l'altérité y est tout aussi importante et que ces deux concepts « doivent se conjuguer ensemble ».

«En Afrique, il y a une conviction commune c'est que les chrétiens sont 'obligés' de témoigner de leur foi dans une Afrique plurireligieuse, pluriculturelle ... et cette prise de conscience date depuis des années ».

Et de donner ce qui lui a été révélé par ce séminaire qu' « en Afrique, le dialogue interreligieux est un dialogue de la vie, mais aussi un dialogue des cultures »... « Et la culture unit beaucoup plus qu'elle ne divise ».

Il a été heureux de constater que parmi les questions posées par les participants au congrès, figurait l'introduction dans les séminaires d'un cours obligatoire de théologie du dialogue interreligieux, « car, comme l'a souligné le Pape, cela est devenu une priorité, non seulement en Afrique, mais dans le monde entier ».

... « Si l'on veut vivre en harmonie les uns avec les autres, il faut apprendre à se respecter les uns les autres, surtout dans ce que nous avons de plus sacré qui est la relation avec Dieu, qui est la religion ».

Avec une grande franchise, le cardinal Tauran se dit ignorer si le dialogue entre les religions réussira à freiner la montée du fondamentalisme islamique, mais il est néanmoins convaincu « que ce dialogue pourra sûrement faire comprendre aux uns et aux autres que le liberté religieuse est un droit fondamental ; et qu'aucune religion ne saurait, ni par la tromperie ni par le prosélytisme, se voir être imposée à un individu ou à un groupe d'individus, quel qu'ils soient ». (source : Radio-Vatican)

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