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du 30 avril au 2 mai 2008 (semaine 18)
 

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2008-05-02 - Venezuela
DROITS ET DEVOIRS NE DÉPENDENT PAS DES VOTES

Un communiqué de la CEV, rappelle la position des évêques sur le débat actuel relatif au système éducatif : “L'enjeu de la bataille pour l’éducation n’est pas de vaincre ou de perdre. Les valeurs et les droits ne sont pas un objet de vote”.

“L’éducation est un thème d’importance très grande qui est toujours présent dans la vie nationale, mais aujourd'hui sur ces éléments fondamentaux, un dialogue national, franc et ouvert s’est établi”, lit-on dans le communiqué de la Conférence épiscopale du Venezuela.

Les évêques rappellent que ces derniers mois les autorités éducatives ont entrepris, dans le contexte de la mise en place du système éducatif "bolivien", un ensemble d’initiatives pour le développement d’un nouveau projet curriculaire, qui a une influence profonde et décisive sur tout le travail d’éducation.

Toutefois la forme dans laquelle on a procédé, “a généré une réaction généralisée chez les protagonistes concernés, qui le critiquent parce qu’elle contredit des normes contenues dans la Constitution et la Loi Organique sur l’Education en vigueur. De plus, on prétend l’imposer, comme une décision prise qu’il faut mettre en pratique, sans qu’il y ait eu de processus de participation pluraliste, indispensable pour un thème aussi important”.

"Les déclarations des autorités n’ont pas favorisé le climat nécessaire pour ce sujet délicat, en envoyant des messages contradictoires”.

Les évêques se montrent spécialement préoccupés à cause “des affirmations qui réitèrent la volonté de mettre le système éducatif au service d’un projet politique déterminé”. De leur point de vue, “ce mode de procéder, réellement arbitraire et excluant, génère de nombreuses questions par un environnement d’inquiétude et de défiance qui ne s’avère pas constructif ni prometteur”.

En ce sens, les évêques du Venezuela soutiennent la conduite de nombreuses associations qui, “sans approuver la proposition officielle, se sont efforcées de connaître ses contenus, ont exprimé leurs opinions et se disent disposées à débattre et à défendre avec des discussions les positions engagées”.

En même temps, ils rappellent encore une fois le droit de “défendre, dans tout système éducatif, la centralité de la personne, considérée dans son intégrité, sa dimension sociale nécessaire et l’ouverture au transcendant, dépassant toute forme d’individualisme ou de collectivisme, d’imposition laïciste ou religieuse”.

Ils réaffirment, de plus, le droit et le devoir de la famille d’avoir voix dans le processus d’éducation et la responsabilité de la société.

Les évêques partagent certains “éléments de progrès qui sont ratifiés ou introduits dans le nouveau projet, dont la responsabilité sociale et la solidarité”, mais en même temps ils insistent “sur le besoin d’un vaste dialogue national sur les fondements théoriques, pédagogiques et philosophiques qui doivent être compris à la lumière de la Constitution et non pas interprétés unilatéralement”.

“La bataille, comme quelqu’un l’a baptisé, de l’éducation n’est pas à vaincre ou à perdre, parce que les valeurs et les droits ne sont pas objet de vote” concluent les évêques. “On en gagnera le pays ou perdra le pays, dans la mesure où nous montrons que nous sommes capables d’unir nos efforts et d’ouvrir des espaces de réflexion et d’échange parmi les différentes institutions éducatives, pour découvrir et mettre en pratique ce que l’inclusion de tous les citoyens promeut”. (source : Agence Fides)

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