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du 30 avril au 2 mai 2008 (semaine 18)
 
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2008-05-02 - Québec
FRUITS DE LA TERRE ET DU TRAVAIL DES HOMMES

Les évêques catholiques du Québec lancent un appel au gouvernement de la province canadienne pour que soit établi "un contrat social avec le monde rural" car l'agriculture familiale est de plus en plus menacée par l'agrobusiness mondialisé. 

Dans son traditionnel message à l'occasion du 1er mai, fête des travailleurs, le Comité des affaires sociales de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec réaffirme le rôle essentiel de l’agriculture dans la société québécoise, demandant que la province protège l'agriculture familiale.

Le lundi 28 avril, Mgr Roger Ebacher, archevêque de Gatineau, à l’occasion de la visite d'une ferme familiale, a fait connaître au public ce message des évêques du Québec, sur le thème : "Fruits de la terre et du travail humain - Pour un contrat social avec le monde rural". Ils désirent apporter leur réflexion sur la difficile réalité des producteurs/trices agricoles au Québec.

Soulignant les effets de l’industrialisation sur l'agriculture, ils relèvent qu'avant 1960, l’agriculture était un mode de vie. "Les gens vivaient au rythme de la nature, elle leur enseignait le soin et le respect à donner à la terre. En introduisant de nouvelles technologies etméthodes de production, l’industrialisation a apporté d’importants changements au monde rural".

La population agricole ne représente plus que 6,4% de la population rurale du Québec. Les régions périphériques ont continué desubir une dévitalisation de leurs communautés rurales mettant en cause la viabilité de leurs services publics et privés.             Pour les jeunes, il devient plus en plus complexe de s’établir dans le secteur agricole, même s’ils ont reçu une formation technique ou universitaire dans le domaine.

Les exigences de la profession qui astreint à travailler 7 jours sur 7, surtout dans les productions animales. Certaines pratiques ont des effets néfastes sur l’écosystème, l’environnement et à plus long terme sur la santé de tous. Les évêques déplorent également une pratique qui s’impose de plus en plus: l’utilisation de semences génétiquement modifiées et brevetées sous le contrôle de multinationales.

Ils mentionnent également l’endettement des fermes,l’instabilité et la libéralisation des marchés, les maladies dans les troupeaux (tremblante du mouton, crise de la vache folle), les changements climatiques, les exigences environnementales, les problèmes de cohabitation avec les citadins. "Il en résulte des conséquences très sérieuses quiconduisent à la perte de la qualité de vie familiale".

Ils demandent un rapprochement des agriculteurs vers les consommateurs. "Nous avons besoind’un  contrat social qui liera l’Etat, les citoyens et les agriculteurs/trices, plutôt que d’être au service d’une industrie".

"Le Congrès eucharistique international 2008, qui se tiendra à Québec du 15 au 22 juin, sera l’occasion de rappeler combien le mémorial de la messe nous invite à partager les fruits de la terre et du travail des hommes. Nous sommes ainsi conviés à poursuivre avec d’autres un engagement solidaire pour la protection de la terre et le bien de l’humanité", conclut le document des évêques. (source : CCCB)

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