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du 30 avril au 2 mai 2008 (semaine 18)
 

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2008-05-02 -
STATISTIQUES SUR LA CONNAISSANCE DE LA BIBLE

En vue du prochain synode des évêques, la Fédération Biblique Catholique a lancé une enquête auprès de 13.000 personnes dans 13 pays du monde sur “La lecture des Ecritures“, enquête menée par GFK-Eurisko et le professeur Luca Diotallevi.

Le synode des évêques, qui aura lieu en octobre au Vatican, portera en effet sur “La Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l’Eglise“. Le précédent, en octobre 2005, avait porté sur l’Eucharistie.

Cette enquête était coordonnée par le professeur Luca Diotallevi, professeur de sociologie à l’université Roma 3. Les premiers résultats concernant neuf des treize pays étudiés, soit les Etats-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Allemagne, la France, l'Espagne, l'Italie, la Pologne et la Russie, ont été présentés le 28 avril dans la salle de presse du Vatican par Diotallevi lui-même, par Mgr Vincenzo Paglia, président de la Fédération Biblique Catholique, et par Mgr Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture.

Les données ont été recueillies au cours de 13.000 interviews et concernent l’ensemble de la population adulte. Les données concernant uniquement les catholiques seront rendues publiques dans un second temps. Les quatre pays où l’enquête est encore en cours sont l’Argentine, l’Afrique du Sud, les Philippines et l’Australie.

Première conclusion: aux Etats-Unis comme en Europe, la Bible n’est pas seulement le livre d’un groupe religieux particulier, mais un texte de référence capital pour tous.

Cependant, la présence et l’influence de la Bible varient selon les pays. La vague sécularisante produit des effets très différenciés d’une région à l’autre. Ils sont plus limités aux Etats-Unis et en Italie que dans d’autres pays d’Europe de l’Ouest. Parmi ces derniers, la France se révèle être le pays le plus déchristianisé. En Europe de l’Est, il existe aussi des différences entre la Pologne et la Russie. En outre, chaque pays possède sa propre histoire et son propre profil religieux.

C’est pourquoi les réponses à l’enquête sont rarement semblables d’un pays à l’autre. C’est ainsi qu’en France, par exemple, moins de la moitié de la population possède une Bible à la maison, alors que, dans les autres pays, la grande majorité de la population en a un exemplaire. 75% en Italie et même 93% aux Etats-Unis.

Cependant, lorsqu’on demande aux sondés s’ils ont lu un passage de la Bible au cours des douze derniers mois, on n’obtient une grande majorité de réponses positives qu’aux Etats-Unis: 75% contre seulement 27% pour les Italiens et 20% pour les Espagnols.

Les Allemands, les Italiens et les Polonais préfèrent écouter une homélie plutôt que de lire personnellement la Bible. Pour beaucoup en effet, la participation à la messe est le seul moment de contact avec les Ecritures Saintes qui y sont lues.

La prière avec la Bible est également plus fréquente aux Etats-Unis, avec 37% de réponses positives, et en Pologne, avec 32%, alors qu’on descend à 10% pour l’Italie et à 8% en Espagne.

Le consensus est large et presque universel sur l’idée que “la Bible devrait être étudiée à l’école“, comme les grands classiques de la littérature. Sauf en France.

Nous reviendrons, pays par pays, sur ce que nous donne à connaître cette enquête, en particulier quand les résultats concernant les catholiques, seront publiés. (source : Service de presse du Vatican)


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