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du 30 avril au 2 mai 2008 (semaine 18)
 

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2008-05-02 - Russie
ON PARLE DE TENDANCES "MODERNISTES"


Réunis lors d'une consultation pastorale, le 17 avril dernier, des prêtres du clergé de la capitale russe ont appelé de leurs voeux la condamnation de " tendances modernistes " apparues, selon eux, au sein de l'Église orthodoxe russe.

La consultation, présidée par l'archevêque Alexis (Frolov), auxiliaire patriarcal, a été marquée par une série d'interventions d'une quinzaine de prêtres, dont le père Tikhon Chevkounov, supérieur du monastère Notre-Dame-de-Vladimir, à Moscou, où se déroulait la rencontre.

Tous ont fait part de leur inquiétude face au développement, au sein d'une partie du clergé, y compris même parmi l'épiscopat, d'expériences en matière pastorale et liturgique jugées par eux " réformistes " et qui seraient effectuées sous prétexte d'initiatives missionnaires : célébrations liturgiques abrégées, utilisation de la langue russe au lieu du slavon d'Église dans les célébrations, communion eucharistique fréquente.

Les participants se sont également interrogés pour savoir s'il était " productif ou non " d'engager un débat avec les tenants du courant moderniste, qu'ils désignent sous le terme générique de " néo-rénovateurs ", non sans allusion péjorative au schisme de la Rénovation qui divisa l'Église russe dans les années 1920-1930.

Ils sont convenus qu'il fallait distinguer entre ceux qui se sont laissés égarés et ceux qui cherchent à remplacer la tradition ecclésiale par leur propre interprétation subjective. En concluant la réunion, l'archevêque Alexis a souligné que la cause principale de ces " tendances modernistes " résidait " non pas dans une mauvaise interprétation, mais dans un manque de foi et une absence d'état d'esprit spirituel correct ".

Au milieu des années 1990, un groupe de clercs "traditionnalistes" de la capitale russe, déjà dirigé à l'époque par le P. Tikhon Chevkounov, avait pris à partie l'activité catéchétique et missionnaire d'un prêtre de la ville, le P. Georges Kotchetkov, fondateur de l'École Saint-Philarète, lui reprochant des expériences " réformistes " .Après un incident fabriqué de toutes pièces dans sa paroisse, ce dernier avait été suspendu a divinis en juillet 1997 (222.9), avant d'être rétabli dans ses fonctions en mars 2000.

Cette nouvelle prise de position reflète, une fois de plus, l'existence de fortes tensions au sein du clergé russe entre représentants d'une orthodoxie " ouverte " et partisans d'une attitude plus conservatrice, lesquels, tout en posant parfois de vraies questions, le font de manière unilatérale et sans la moindre mise en question de leur propre expérience.

Ces tensions ne sont pas sans influer jusqu'au niveau épiscopal, tant à Mosou que dans d'autres régions de l'Église. (information : SOP)

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