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du 3 au 6 mai 2008 (semaine 19)
 

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2008-05-06 - Équateur
COMPRÉHENSION, DÉLICATESSE ET EXIGENCES

Les évêques se sont sentis obligés d'éclaircir certaines de leurs orientations mal interprétées par les fidèles. S'ils condamnent la pratique homosexuelle comme un désordre moral, ils demandent respect, compréhension et délicatesse envers les personnes.

Mgr Antonio Arregui, archevêque de Guayaquil et président de la Conférence épiscopale équatorienne, a envoyé une lettre ouverte aux catholiques du pays dans laquelle sont précisées certaines orientations des évêques qui ont causé la préoccupation à un nombre considérable de croyants, parce qu’elles ont été mal interprétées.

Dans sa lettre l’archevêque souligne que "la finalité unique de chaque intervention de l’Eglise locale en matière sociale et juridique consiste dans la promotion et la protection de la dignité de la personne humaine à la lumière de l’Evangile et de la raison droite".

Puis il rappelle que le mariage est “un lien naturel de l’homme avec la femme, source des nouvelles générations, un bien humain qui caractérise toutes les époques et les cultures. Bien inscrit dans la nature même de la personne humaine, il n’est à disposition d’aucun pouvoir politique”. Toutefois, en Equateur, à l’occasion de débats sur la nouvelle Constitution, “des propositions visant à assimiler l’union entre personnes homosexuelles au mariage et à la famille sont sorties”.

Selon les explications du président de la Conférence épiscopale, "ces unions ou associations sont contraires à la nature et stériles, et d’aucune façon ne peuvent ressembler au don réciproque personnel, propre et exclusif, pour lequel l’homme et la femme tendent à leur réalisation comme des personnes, pour collaborer avec Dieu dans la génération et l’éducation des enfants". On ne peut donc avoir un dénommé “mariage homosexuel” ni une “famille homosexuelle”. " A
ucune loi ne peut tenter d’assimiler ces relations et cohabitations à la richesse incomparable du mariage et de la famille”.

De plus "la morale chrétienne considère la pratique homosexuelle comme un désordre moral grave incompatible avec la vie de foi, parce que contrecarrant la loi naturelle et les commandements de la Loi de Dieu”, bien qu’elle maintienne toujours le respect pour toute la personne humaine et ses décisions libres. C’est pourquoi "l’Eglise accueille avec respect, compréhension et délicatesse les hommes et les femmes qui ont des tendances homosexuelles".

Une fois ces points essentiels expliqués et éclaircis par la conscience chrétienne, l’archevêque constate que la confusion s’est produite “en parlant de la régulation des droits et obligations qui peuvent naître dans une relation durable entre personnes homosexuelles, à l’égard desquelles il ne pourrait y avoir de vote juridique". C’est-à-dire "comme tous les citoyens, les homosexuels aussi, grâce à leur autonomie privée, peuvent recourir également au droit commun pour obtenir la protection de situations juridiques d’intérêt réciproque”.

En aucun cas les évêques ne pourraient accepter en ce sens "une loi en faveur de la légalisation des unions homosexuelles comme source spécifique de droits particuliers et obligations”.
La lettre se conclut par un appel à chacun pour unir ses efforts "au-delà des différences politiques, pour rendre un bon service à notre patrie". (RG) (source : Agence Fides)

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