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FlashPress - Infocatho
du 3 au 6 mai 2008 (semaine 19)
 

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2008-05-06 - Canada
ENSEIGNEMENT RELIGIEUX OU DES RELIGIONS

En
2005, le gouvernement québécois a changé la charte québecoise pour enlever un droit qui était considéré jusqu'alors comme fondamental : la possibilité d'un enseignement religieux dans toute école qui était ainsi comme une école confessionnelle.

Jusqu'ici, les parents avaient le choix entre l'instruction religieuse et l'instruction morale pour leur enfant. À partir de septembre 2008, votre enfant sera obligé, dès le primaire, de suivre le cours d'éthique et de culture religieuse de l'État où l'on y traitera de toutes les religions: le christianisme, le judaïsme, l'islam, le bouddhisme, l'hindouisme, les nouveaux mouvements religieux, l'athéisme.

L'opinion québecoise est déchirée et tout un courant de l'opinion y voit une attaque contre la situation de l'enseignemznt catholique. "
Pourquoi a-t-il fait ce changement? Vous pensez que c'est pour sortir la religion de l'école? Détrompez-vous. C'est pour y faire entrer toutes les religions. Êtes-vous d'accord que l'État décide du contenu religieux à donner à vos enfants?", tels sont les thèmes du rassemblement qui s'est tenu le samedi 3 mai, devant le bureau du premier ministre Jean Charest à Sherbrooke.

" Vous pouvez vous opposer à ce que votre enfant suive ce cours. C'est vous qui avez autorité sur votre enfant et non l'État."

Il y a lieu de distinguer la "Charte québecoise" de la "Charte canadienne" de la "Charte québecoise" qui ne fait pas partie de la Constitution canadienne. Un
simple vote majoritaire de l'Assemblée nationale suffit à la modifier.

" Si Jean Charest voulait faire quelque chose d'important pour les droits, disent les familles opposées à ce changement, ce devrait d'abord être le renforcement de ce document symbolique fondamental: il devrait rendre la "Charte québécoise" plus difficile à modifier qu'une loi ordinaire."

La "Charte canadienne" des droits et libertés, elle, fait partie de la Constitution. Elle ne peut être modifiée qu'avec l'accord du fédéral et d'au moins sept provinces représentant au moins la moitié de la population canadienne. La "Charte québécoise" a cependant une force que n'a pas la canadienne: elle ne s'applique pas seulement dans les rapports entre les individus et l'État, mais également aux rapports privés. (source : APQ)

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