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du 3 au 6 mai 2008 (semaine 19)
 

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2008-05-06 - Inde
POUR LES SORTIR DES GRIFFES DES USURIERS

Au Madhya Pradesh, grâce à la Rural Development Society, gérée par la congrégation des Carmes de Marie Immaculée, le diocèse de Sagar vient en aide aux paysans aborigènes leur évitant ainsi d’avoir affaire à des usuriers peu scrupuleux.

En leur permettant de stocker leurs semences dans un entrepôt ou dans une banque de semences, cette organisation catholique des paysans ont pu améliorer les conditions de vie des paysans, leur évitant ainsi d’avoir affaire à ces usuriers.

Depuis son ouverture en 1994, ils peuvent régulièrement y stocker leurs semences. Auparavant, ne disposant pas de lieu de stockage,ils n’avaient d’autre alternative que de vendre rapidement et à bas prix leurs graines à des commerçants qui n’hésitaient pas à les leur revendre, une fois la saison des semailles venue, au prix le plus élevé du marché.

Avec cette alternative, les paysans pauvres ou surendettés ont commencé à pouvoir acheter des semences à un prix raisonnable. Selon sœur Johncy Mathew, responsable de l’entrepôt, « au départ les habitants de la région craignaient que cette initiative de l’Eglise catholique ne cache des intentions de conversion ». Mais, progressivement, ils ont pris conscience que l’Eglise essayait tout simplement de leur venir en aide. Ils ont alors commencé à utiliser les installations prévues pour les semences.

Selon les statistiques de la Rural Development Society, la banque et l’entrepôt ont permis aux paysans de tripler leurs revenus tirés de la terre. Mupat Sinh, qui cultive 1,61 hectare de terre, a vu ses revenus passer de 14 000 à 36 000 roupies (de 223 à 574 euros) grâce aux possibilités de stockage mises à sa disposition par l’Eglise catholique.

Avant de lancer ce projet il y a plus d’une dizaine d’années, le diocèse avait mené une enquête dans 60 villages de la région, qui avait mis en exergue le fait que la plupart des paysans étaient issus du milieu aborigène. Vivant de la chasse et de la cueillette, ils s’étaient reconvertis dans l’agriculture pour tenter de subvenir aux besoins de leur famille. «Ils sont très pauvres et possèdent très peu de terres cultivables. De plus, ils n’ont pas d’habitation véritable, ni d’équipement agricole », précise le P. John Vazhappilly, directeur de la Rural Development Society. (information : EDA)


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