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du 6 au 9 mai 2008 (semaine 19)
 

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2008-05-09 - Au Vatican
LE CONCERT DE L'ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE CHINE

Le 7 mai, Benoît XVI a assisté à un concert offert par l'Orchestre philharmonique de Chine et les Choeurs de l'Opéra de Shangaï, qui ont exécuté le Requiem de Mozart. Cette manifestation, a dit le Pape, nous montre la vivacité de la Chine.

Benoît XVI a voulu saluer à travers ses hôtes artistes "tous les habitants de la Chine qui vont vivre avec les Jeux Olympiques un évènement de grande importance pour l'humanité". Il a conclu en chinois, remerciant l'ensemble des participants et leur présentant ses meilleurs voeux de succès.

"Ces artistes de qualité ont montré", a-t-il déclaré dans ses remerciements, "la grande tradition culturelle et musicale de la Chine, et leur exécution permet de mieux comprendre l'histoire d'un peuple, de ses valeurs et de ses aspirations".

"La musique et l'art plus en général peuvent être de bons véhicules de rencontre et d'estime entre les peuples et les cultures. La musique est un moyen à la portée de tous pour mettre en valeur le langage universel de l'art". Puis le Pape a salué l'intérêt des deux formations chinoises pour "la musique religieuse européenne, ce qui montre qu'il est possible d'apprécier dans des contextes culturels différents des manifestations de l'esprit comme le Requiem de Mozart. La musique interprète les sentiments universels de l'âme humaine, dont le sentiment religieux qui dépasse les limite de toute culture".

" Qui aurait dit qu’un jour dans la grande salle d’audience Paul VI, au coeur du Vatican, un orchestre de Chine populaire viendrait jouer le requiem de Mozart devant le pape, et sous la statue du Christ ressuscité ! Devant un parterre rempli de chinois, des jeunes étudiants, des religieux ou religieuses, mais aussi des civils de l’ambassade, et plus simplement des chinois de Rome," constate Isabelle de Gaulmyn.

Le correspondant de La Croix estime que le Pape fait le pari qu’à force de signes positifs, le climat se détende, et permette de trouver un accord pour garantir à la communauté catholique de ce pays l’unité et un minimum de liberté. Jeu subtil, et dangereux, car de l’autre côté, le gouvernement lui n’a sans doute rien à perdre.

Mais dans le petit discours qu’il leur a adressé, après le concert, le Pape a su, assez habilement, aller au delà de la politique pour s’adresser aux chinois eux-mêmes, et rendre un hommage appuyé à la culture et la civilisation de ce pays. Surtout, il a adressé un salut chaleureux « aux concitoyens qui partagent notre foi », c’est à dire à la communauté catholique de Chine, rappelant leur attachement « au trône de Pierre », c’est à dire au Pape.

Or le lien des catholiques au Pape, c’est justement la pierre d’achoppement entre la Chine communiste et le Vatican. Pas dupe, donc, Benoît XVI, qui, comme pour devancer les critiques, s’est aussi donné le droit de recevoir ceux qui le veulent: "Cette salle d’audience, a-t-il dit, où le Pape vous accueille, est une fenêtre ouverte sur le monde.

" En vous accueillant, chers amis chinois, le Pape désire accueillir votre peuple tout entier, avec une pensée particulière pour vos concitoyens qui partagent la foi en Jésus et sont unis au Successeur de Pierre par un lien spirituel particulier". (source : VIS)

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