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du 10 au 13 mai 2008 (semaine 20)
 

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2008-05-13 - Sénégal
DEPUIS LA MORT D'AUGUSTIN DIAMACOUNE

La disparition de l'abbé Augustin Diamacoune risque d’accentuer les divisions au sein du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) et ouvre une période d’incertitude comme on vient de le voir par la tragédie du 7 mai.

16 personnes ont été agressées et amputées d'une oreille dans la zone comprise entre Temp et Niaféna, alors qu'elles étaient en train de ramasser des noix d'acajou. Les rebelles
n'ont pas apprécié la présence des villageois sur ces lieux considérés par eux comme un territoire conquis, et ils ont voulu ainsi faire payer à ces 'imprudents' leur entêtement à s'aventurer dans ces zones.

Malgré l'insécurité chronique qui caractérise cette localité de l'arrondissement de Niaguis à cause des nombreuses mines, mais aussi la forte présence d'éléments armés supposés membres de la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), les villageois en raison même de leur pauvreté se sont toujours aventurés dans la zone.

L'armée sénégalaise vient de passer à l'offensive en bombardant cette partie dans le but de la sécuriser.

U
n accord signé en 2001 puis en décembre 2004, entre le chef indépendantiste du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), l'abbé Augustin Diamacoune, et le pouvoir sénégalais, devaient clore un conflit ouvert en 1982 par le mouvement irrédentiste qui réclamait l'indépendance de la Casamance, province enclavée entre la Gambie et la Guinée-Bissau.

Or le chef emblématique du mouvement séparatiste, l’abbé Augustin Diamacoune Senghor est décédé à l’âge de 78 ans, à l’hôpital militaire du Val de Grâce, à Paris, le 17 janvier 2007.

Mamadou Nkrumah Sané, exilé en France, représentant à l’extérieur du mouvement et qui se considère comme le numéro deux du mouvement, s’est autoproclamé secrétaire général par intérim, alors que c’est officiellement toujours Jean-Marie Biagui qui occupe ce poste depuis sa désignation par l’abbé Diamacoune. L'on assiste sans doute à une lutte de succession au sein du MFDC. (source : Allafrica)

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