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du 14 au 17 mai 2008 (semaine 20)
 
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2008-05-17 - Singapour
BIOLOGIE, BIO-ÉTHIQUE ET L'HOMME-ANIMAL

Selon le P. David Garcia, qui s’est spécialisé dans les questions relatives à la biologie et à la bioéthique, le Comité consultatif de bioéthique de Singapour ne remplit pas son rôle en autorisant la création d’embryons chimères « homme-animal ».

Dans un pays où l’Etat a fait du développement des biotechnologies et des sciences du vivant une des clefs de la prospérité économique à venir, il souligne les limites du travail produit par le Comité consultatif d’éthique (Bioethics Advisory Committee, BAC), mis en place par le gouvernement en février 2000.

Le dernier rapport de ce Comité, en date a été publié le 8 janvier dernier, est intitulé Human-animal Combinations for Bio-medical Research. Il constitue « fondamentalement une tentative pour donner (aux chercheurs) un libre accès aux cellules fécondées afin de produire des embryons humains destinés exclusivement à la recherche ».

Ils pensent pouvoir obtenir un résultat présentant les mêmes caractéristiques qu’un embryon humain, leur permettant de développer autant de lignées de cellules-souches qu’ils le désirent.
 
La difficulté est que le BAC part du présupposé que la recherche sur les cellules-souches d’origine embryonnaire est indispensable. Pour ce faire il a « adopté la position selon laquelle un embryon et un être humain doué de sensations ne se situent pas sur le même plan dans le champ de l’équivalence morale ».

Ce qui est en jeu ici, déclare le P. Garcia, c’est la compréhension que chacun, croyant ou non, peut avoir de l’homme. Pour certains, l’embryon humain est seulement un amas de cellules qui peut être utilisé ou supprimé sans autre difficulté. « Tant que cette erreur fondamentale ne sera pas comprise, les conséquences éthiques (des recherches en cours et à venir) iront de mal en pis », écrit-il.

L'Eglise a vocation à prendre la parole sur ces sujets, non pour défendre une vérité qui ne serait accessible qu’aux seuls croyants, mais pour rappeler que tous les hommes, de la conception à la mort naturelle, sont égaux en dignité. (source : Eglises d'Asie-EDA)

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