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du 17 au 20 mai 2008 (semaine 21)
 

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2008-05-20 -
LA BÉATIFICATION D'UNE RELIGIEUSE UKRAINIENNE

Soeur Marta Wiecka, religieuse ukrainienne et fille de la Charité de saint Vincent de Paul, sera reconnue bienheureuse le samedi 24 mai à Lviv, en Ukraine au cours de l'Eucharistie présidée par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat.

A Sniatyn en Ukraine, même durant la période la plus difficile du communisme, la tombe de Soeur Marta Wiecka ne cessa d'être comme « le centre spirituel » pour les gens de la région.

Devant cette tombe les chrétiens viennent prier, rites et confessions confondues: latins, gréco-catholiques, arméniens, orthodoxes. Quelle que soit la religion, cette tombe a toujours été respectée, depuis plus de 100 ans, entourée de fleurs et de lumières.

Marta Wiecka (1874-1904) n'a vécu que 30 ans. Fille de la Charité, elle était entièrement donnée à Dieu, servait les malades et les personnes souffrantes avec un esprit vincentien, d'humilité, de simplicité et de charité.

L'Eucharistie était au centre de sa vie. Lorsqu'elle le pouvait, elle participait à la messe dans l'église paroissiale à Skarszewy, distante de 12 km de chez elle. A la maison, elle consacrait beaucoup de temps à la prière. A cette période, en raison de la maladie de sa mère, elle s'occupait de ses jeunes frères et soeurs, qui l'appelaient : « leur deuxième maman ».

Dès ses 18 ans, Marta fit ses adieux à sa famille et à ses proches. Elle se rendit à Cracovie, où elle apprit à connaître le charisme des Filles de la Charité, afin de le mettre en pratique toute sa vie.

Des difficultés survinrent rapidement : après sa sortie de l'hôpital, un homme dépravé plein de jalousie raconta, que Soeur Marta était enceinte. Il alla dire que l'homme en cause était un patient, étudiant et parent du curé de la paroisse. Soeur Marta, ainsi accusée, dut vivre sous le poids des commérages et méchancetés des habitants de la ville. Bien qu'elle souffrit beaucoup, elle sut supporter cette calomnie, en silence, s'en remettant totalement à Dieu.

Elle resta toujours joyeuse, rayonnante et contente de son service auprès des malades, souriante, pleine de patience et de bonté. Soeur Marta soulageait les malades, non seulement, physiquement mais aussi spirituellement.

Sa charité, sans limite, l'avait conduite à remplacer, bien que consciente du danger qu'elle encourait, un jeune employé, père de famille qui était chargé de désinfecter la chambre d'une malade du typhus. Le lendemain, les premiers symptômes de la maladie apparurent chez Soeur Marta. Elle contracta le typhus.

Elle s'éteignit dans la paix, le 30 mai 1904. (source : Service de presse du Vatican)

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