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du 17 au 20 mai 2008 (semaine 21)
 

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2008-05-20 - Irak
LA CONDAMNATION DU RAVISSEUR DE Mgr RAHOU


La condamnation à mort d'un présumé responsable de l'enlèvement de l'archevêque chaldéen de Mossoul, Mgr Faraj Rahou, "n'apaisera pas la situation" en Irak, a déploré le 19 mai Mgr Sako, qui a rappelé l'opposition de l'Eglise à la peine capitale.

Le gouvernement a annoncé dimanche la condamnation à mort par la justice irakienne d'un homme impliqué dans la mort de Mgr Rahou, enlevé fin février par des inconnus et retrouvé mort deux semaines plus tard.

"Cette condamnation n'apaisera pas la situation en Irak et ne satisfait pas les chrétiens", a déclaré Mgr Louis Sako, archevêque chaldéen de Kirkouk. "Comme chrétien, comme évêque, je suis contre la peine capitale", à laquelle l'Eglise catholique est opposée par principe, a rappelé Mgr Sako.

Les responsables catholiques irakiens "n'ont pas été informés par le gouvernement, a-t-il également regretté. Nous avons appris cette information par la télévision"... "Le communiqué du gouvernement ne donnait que très peu de détails. Nous ignorons tout des responsables, comme des raisons, politiques, religieuses ou criminelles, de cet enlèvement".

Ahmed Ali Ahmed, plus connu sous le nom d'Abou Omar, a été condamné par la Cour criminelle pour son implication dans le meurtre de l'archevêque chaldéen de Mossoul, selon le gouvernement. Il serait "l'un des chefs de la branche irakienne d'Al-Qaïda, déjà recherché par la justice pour sa responsabilité dans de nombreux crimes commis contre le peuple irakien".

Mgr Rahou avait été enlevé le 29 février à Mossoul à370 km au nord de Bagdad par des inconnus et son cadavre retrouvé à la mi-mars, sur les indications de ses ravisseurs, abandonné dans un terrain vague. Le corps ne portait pas de trace de balle, laissant penser à une mort naturelle, mais la mort du prélat était la conséquence directe de sa détention, selon le clergé irakien.

L'incident avait suscité la réprobation internationale et avait été condamné par le Pape Benoît XVI, le président américain George W. Bush et le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki. (source : CNS)

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