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du 28 au 30 mai 2008 (semaine 22)
 

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2008-05-30 - A l'audience générale
UN HOMME IMMERGÉ EN DIEU


Lors de l'audience tenue Place Saint-Pierre, le Pape a tracé un portrait de saint Grégoire I, évêque de Rome entre 590 et 604, auquel la tradition a accordé le titre de Grand : "Il fut vraiment un grand Pape et un grand Docteur de l'Eglise".

Benoît XVI
a rappelé que saint Grégoire était né dans une noble et riche famille romaine en 540, qui se distinguait par sa foi et son service du siège apostolique. Il entra dans la fonction publique, devenant gouverneur de Rome en 572. Mais cette vie ne le satisfaisant pas en profondeur, il quitta la vie civile et se retira chez lui pour mener une vie monastique.

Ainsi il put acquérir une profonde connaissance de l'Ecriture et des Pères qui servit ensuite à ses propres travaux. Vues ses qualités et son expérience, le Pape Pélage II le fit diacre et l'envoya en ambassade à Constantinople "dans la perspective d'effacer les dernières traces de la querelle monophysite et d'obtenir l'appui de l'empereur contre la menace des lombards. Quelques années plus tard, le Pape le rappela pour en faire son secrétaire. A la mort de Pélage en 590, Grégoire fut élu Pape.

Après cette rapide biographie,
Benoît XVI a rappelé qu'on conserve une vaste documentation de saint Grégoire, notamment un recueil d'environ 800 lettres. Dans l'Italie de l'époque, la question lombarde pesait lourdement sur Rome, politiquement et ecclésialement. Chrétiens, les lombards n'étaient pas catholiques.

Ainsi le Pape tissa-t-il des rapports amicaux avec eux en vue d'une paix stable basée sur le respect et la coexistence entre italiens, sujets impériaux et lombards. Un trêve de trois ans (598-601) fut concordée avec le roi Agilulf et aboutit à un armistice en 603. Ce résultat fut favorisé par les contacts que le Pape avait avec la reine Théodelinde, qui était d'origine bavaroise et de foi catholique. "Celle-ci parvint progressivement à rapprocher le roi de la foi catholique et à préparer ainsi la paix. La vie de cette souveraine montre l'importance des femmes dans l'histoire de l'Eglise".

Saint
Grégoire fut aussi actif dans le domaine social et, grâce aux revenus de l'Eglise de Rome en Italie, en Sicile notamment, il fut en mesure de distribuer du blé, de venir au secours des pauvres, d'aider les prêtres et les moines en difficulté, de racheter les prisonniers, de financer des trêves".

Puis le Saint-Père a évoqué la grande activité de ce Pape, qu'une santé précaire contraignait souvent au lit. "... Malgré ces obstacles, et grâce à la sainteté de sa vie et à sa grande humanité, il se gagna la confiance des fidèles et obtint de très grand résultats pour l'époque".

"Saint
Grégoire était un homme immergé en Dieu. Il avait au fond de l'âme le désir de Dieu, et était naturellement proche de l'autre, des besoins des gens. Dans une période très difficile de l'histoire, désespérante, ce Pape sût garantir la paix et apporter l'espérance. Cet homme de Dieu -a conclu Benoît XVI- montre aujourd'hui encore où se trouvent les vrais sources de la paix, l'origine de l'espérance véritable". (source : VIS)

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