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2008-06-02 - Afrique du Sud
LA XÉNOPHOBIE DÉFIE LA CATHOLICITÉ DE L'ÉGLISE

L'archevêque de Johannesburg, Mgr Buti Tlhagale a lancé un appel urgent aux paroisses et aux institutions catholiques locales pour qu'elles interviennent en aide aux immigrés chassés de leurs habitations pendant les violences des jours derniers.

"Devant le fait que plusieurs réfugiés et résidents africains du sud nés à l'étranger abandonnent leurs maisons sans rien prendre, l'archevêque a fait appel aux paroisses catholiques pour qu'elles deviennent des centres d'accueil et des points de secours" affirme un communiqué de l'archidiocèse de Johannesburg.

Mgr. Tlhagale "reconnaît l'énorme contribution déjà offerte par beaucoup de communautés et personnes. Il a visité différents endroits où les réfugiés ont été accueillis et il a exprimé sa profonde gratitude envers la communauté sud-africaine qui a si généreusement répondu".

L'archevêque de Johannesburg, qui est aussi Président du SACBC, Conférence des Évêques Catholiques du Botswana, Sud Afrique et Souaziland, a condamné sans appel les violences et la xénophobie. "La xénophobie défie la catholicité profonde de l'Église. Nous devrions peut-être rechercher le "xenophilie", l'amour pour l'étranger", a dit Mgr. Tlhagale après une réunion d'urgence avec le clergé de l'archidiocèse pendant lequel on a fait le point de la situation des différentes paroisses.

L'archevêque a demandé à tous les catholiques d'apporter leur contribution aux paroisses, où des structures pour recueillir, trier et distribuer les aides ont été créées . L'archidiocèse s'est engagé à travailler avec d'autres structures locales pour affronter l'urgence.

Des son côté, le patriarche d'Alexandrie Théodore II, primat de l'Eglise orthodoxe en Afrique, alors qu'il effectuait du 16 au 28 mai 2008 une visite pastorale à  l'occasion du 100e anniversaire des communautés orthodoxes grecques  de Johannesburg et de Pretoria, a lancé un appel pour demander la fin des violences xénophobes en Afrique du Sud.

S'exprimant devant les médias, à l'issue d'une célébration en l'église Saint-Nectaire, à Johannesburg, le 21 mai, le patriarche s'est inquiété de la flambée de violence contre les immigrés et a souhaité un rapide retour au calme dans le pays. Le matin même, le patriarche avait été empêché de présider une liturgie eucharistique dans la cathédrale Saints-Constantin-et-Hélène, dont c'était la fête patronale, la police estimant que le quartier n'était pas assez sûr. (source : Agence Fides et SOP)

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