Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 31 mai au 2 juin 2008 (semaine 23)
 

-
2008-06-02 - Canada
LE CRUCIFIX, ENJEU DE L'IDENTITÉ CULTURELLE

Le crucifix de l’Assemblée nationale divise le Québec. Le pays cherche à répondre aux nouvelles demandes de la multiplicité religieuse mais sans perdre son identité culturelle. Car "Pas question d'écrire l'histoire à l'envers".

Depuis plus d’un an, se déroule un débat sur les « accommodements raisonnables », qui permettent à un individu d’obtenir l’assouplissement d’une norme au nom de sa religion. Sous la pression populaire, le gouvernement libéral québécois a créé une commission de consultation destinée à étudier les habitudes d’accommodement reliées aux pratiques culturelles. Son rapport vient d’être rendu public.

Il
se prononcent notamment en défaveur du crucifix qui trône au-dessus du siège du président de l’Assemblée nationale et du port de signes religieux pour les fonctionnaires qui incarnent l’autorité de l’État. Ils s’opposent également à la prière au début des séances des conseils municipaux.

Pas d’objection en revanche au port du hijab par des enseignantes ou des infirmières, même si le Québec est théoriquement laïque. Ils estiment par ailleurs que des locaux de prière devraient être mis à disposition des musulmans dans les écoles si des salles sont temporairement inoccupées. Des propositions qui ont soulevé la colère d’une partie de la population.

La religion
ne peut pas s’exprimer librement dans les lieux de pouvoir politiqu, raison pour laquelle le crucifix – symbole fort de l’histoire du Québec – devrait être retiré de l’Assemblée nationale ».

Les auteurs du rapport jugent le symbole religieux compatible avec la laïcité « lorsqu’il s’agit d’un rappel historique plutôt que du signe d’une identification religieuse de la part d’une institution publique ». Ils prennent toutefois soin de préciser qu’il faut éviter des pratiques constituant une forme d’identification de l’État à une religion.

À peine le rapport était-il dévoilé qu'une motion visait au maintien de la croix dans l’enceinte du Parlement. « Il n’est pas question d’écrire l’histoire à l’envers, devait  préciser le Premier ministre Jean Charest. L’Église a joué un très grand rôle depuis trois cent cinquante ans, le crucifix est un symbole de cette histoire et n’est pas seulement religieux ». (source : Apic)

Retour aux dépèches