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du 18 au 20 juin 2008 (semaine 25)
 

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2008-06-20 -
APPROFONDIR LES RELATIONS "PRESSE ET MÉDIAS"

Il est urgent d’approfondir le rapport entre l’Eglise et les médias "dans cette période complexe où l’Eglise fait l’objet de tant de désinformation", a déclaré le cardinal Erdö, à la rencontre annuelle des responsables de la communication des CCEE.

Les 36 participants représentant les 23 Conférences épiscopales d'Europe (CCEE) se sont réunis à Rome du 11 au 14 juin 2008 pour cette rencontre à l’invitation de la Conférence épiscopale d’Italie (CEI).

La rencontre annuelle des attachés de presse a pour objectif de promouvoir le dialogue,la collaboration et les échanges d’informations entre les responsables de la communication des Conférences épiscopales.

Ouvrant les travaux, le président du CCEE, le cardinal Péter Erdö, archevêque d'Esztergom-Budapest, a estimé qu'à l'heure actuelle, l'Eglise est victime de "désinformation". Le rapport entre l’Eglise et le monde des médias sera d’ailleurs au centre de la prochaine assemblée plénière du CCEE, qui se tiendra à Budapest du 30 septembre au 3 octobre.

Pour Mgr Giuseppe Betori, Secrétaire général de la Conférence épiscopale d’Italie (CEI), la principale responsabilité de l’Eglise dans ce domaine est d’investir dans la formation pour avoir des personnes dotées de capacité critique face aux médias, "capables de contribuer à transmettre une image de l’Eglise authentique et pas un masque, comme cela arrive trop souvent, y compris en Italie". C’est à la fois possible et actuel, a-t-il souligné, puisque d’après les derniers sondages, 70% des Italiens sont intéressés et attentifs à ce que dit l’Eglise

L’Eglise, comme agence de socialisation, remplit une fonction importante de transmission du savoir et des valeurs, d’attribution de sens et d’interprétation des événements. Pour le professeur Marco Accorinti, chercheur social au CNR (Consiglio Nazionale delle Ricerche) et professeur à l’Université de Rome La Sapienza, elle a donc une tâche prioritaire à exercer dans la construction de l’opinion publique.

Au cours de cette rencontre, deux cas ont été présentés comme exemple des difficultés liées au phénomène des migrations: celui des Pays-Bas, pays d’immigration, et celui de l’Ukraine, pays d’émigration.

Avec une présence d’étrangers (surtout immigrés de Turquie, Maroc et Antilles hollandaises) s’élevant à 19% de sa population totale, les Pays-Bas doivent faire face à un échec de l’intégration.

Un grand nombre de travailleurs de la première génération n’ont toujours pas appris à parler le néerlandais, et l’exclusion sociale des personnes de couleur est arrivée au point qu’il existe des écoles "pour Blancs" et d’autres "pour Noirs".

Pour l’Eglise d’Ukraine, la principale difficulté est de faire face aux conséquences de l’émigration massive de ses habitants, surtout des femmes. Les enfants qui grandissent sans leur père ou sans leur mère sont de plus en plus nombreux. La plupart d’entre eux vivent avec un seul parent (souvent le père) ou avec leurs grands-parents. Ces enfants n’ont pas besoind’un soutien financier, car ils le reçoivent de leurs parents émigrés, mais d’un point que l’Eglise s’efforce de leur apporter.           

En présentant ce thème, Mario Marazziti, journaliste et responsable de la communication de la Communauté de Sant’Egidio, a dit que "l’information religieuse doit se mesurer aux limites dues à certaines habitudes et à des difficultés objectives comme la difficulté à se mesurer avec la complexité ou le goût de la controverse et de la représentation du réel à l’aide d’oppositions…".

En somme, le monde des religions paie la rançon de la méconnaissance, de la part de ses communicateurs, des aspects spécifiques des divers mondes religieux. En outre, le terme "dialogue" – a dit encore Mario Marazziti – a perdu sa connotation positive immédiate. Il s’accompagne bien souvent d’une certaine inquiétude due à la peur de perdre son identité, et aux notions de "concessions" ou de "vente au rabais".            

Des moments de dialogue très important pour les porte-parole ont été ceux avec le Père Federico Lombardi, directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, de Radio Vatican et du Centre de Télévision du Vatican; ave cl’archevêque Claudio Maria Celli, président du Conseil Pontifical des Communications sociales,  et avec le Père Bernardo Suate, directeur de "Signis Services Rome", l'Association catholique mondiale pour la communication, et avec les responsables et le personnel des média scatholiques tels que Sa t2000 ou l’agence d'information religieuse SIR àRome.

Cette rencontre s'est déroulée avec des participants des pays suivants : Angleterre et Pays de Galles, Autriche, Belgique, Biélorussie,Bosnie-Herzégovine, Écosse, Espagne, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie,Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Rép. Tchèque, Roumanie, Russie,Suède, Slovaquie, Slovénie et Ukraine.  (source : CCEE)

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