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du 21 au 24 juin 2008 (semaine 26)
 

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2008-06-24 -
UNE RÉUNION DE DIPLOMATES AFRICAINS AU VATICAN

La deuxième session de formation sur “L’Eglise catholique et la politique internationale du Saint-Siège“ vient de se terminer à Turin. Elle s'adressait à des diplomates qui pourraient bientôt travailler dans l’ambassade de leur pays près le Saint-Siège.

22 pays d’Afrique étaient représentés: Afrique du Sud, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Egypte, Gabon, Ghana, Guinée, Kenya, Madagascar, Malawi, Maroc, Mozambique, Nigeria, République du Congo (Brazzaville), République Démocratique du Congo (Kinshasa), Rwanda, Sénégal, Soudan, Tanzanie, Zambie.

Les travaux ont débuté le 13 mai à Rome pour s’achever à Turin. Ils ont été organisés par la Fondation Grégorienne et par l’Institut International Jacques Maritain, avec le soutien de quatre universités: l’Université Pontificale Grégorienne de Rome, la Libera Università Maria Santissima Assunta, de Rome également, la Georgetown University de Washington et la Catholic University of Eastern Africa de Nairobi.


Le cours inaugural a été donné par Mgr Dominique Mamberti de la Secrétairerie d'État et deux autres l’ont été par l’assesseur de la Secrétairerie d’État Mgr Gabriele Caccia, et par le sous-secrétaire pour les relations avec les États, Mgr Pietro Parolin.

Dans sa présentation des cours, le directeur de la Fondation Grégorienne, le Père jésuite Franco Imoda, a répondu à une triple interrogation:

“Pourquoi l’Afrique? Parce que, à de rares exceptions près, il s’agit de pays où vivent des millions d’êtres humains défavorisés, où la mondialisation n’a encore apporté aucun avantage mais uniquement des effets négatifs, où la crise alimentaire qui menace aura les répercussions les plus graves en termes de morts, de maladies, de violence sociale.

“Pourquoi l’Eglise Catholique? Pour plusieurs raisons. D’abord, parce que l’Eglise est par nature du côté des défavorisés. Ensuite, parce que, depuis longtemps, le Saint-Siège a fait du continent africain l’objet ‘privilégié’ de son action politique à l’étranger. Enfin, parce qu’aujourd’hui, quarante ans après l’encyclique de Paul VI ‘Populorum Progressio’, qui est la ‘Grande Charte’ en matière de développement tel qu’il est vu par l’Eglise, le choix de ce sujet apparaît plus approprié que jamais.

“Enfin, pourquoi les diplomates? Parce que, lorsque l’on pense aujourd’hui à l’action du Saint-Siège en Afrique, on a tout de suite en tête cette véritable armée faite de milliers de missionnaires au service de la doctrine morale et sociale de l’Eglise catholique qui se bat en première ligne contre les pires maux du continent. Mais le sort de l’Afrique se joue aussi au delà de ses frontières et c’est là que les diplomates entrent en jeu... Ils sont les serviteurs loyaux de leur pays, prêts à agir pour la construction de la paix et le progrès dans des pays et des institutions en dehors de leur magnifique et vaste continent. Voilà pourquoi le cours de cette année leur est tout particulièrement destiné, car l’Eglise poursuit les mêmes objectifs“.

La session de 2007 s'adressait à des diplomates musulmans. L’année prochaine, c’est l’Asie qui sera à l’honneur. Il est prévu que ces cours deviennent un rendez-vous annuel régulier, une sorte d’Académie internationale pour diplomates accrédités ou en voie d’accréditation près le Saint-Siège.
(pour plus d'information : Chiesa)

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