Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 21 au 24 juin 2008 (semaine 26)
 

-
2008-06-24 - Philippines
L'IMPACT DÉVASTATEUR DU CYCLÔNE FRANK

Dans la boue et les détritus, les nombreuses familles du district d’Ilo Ilo, dans l’archipel de Visayas, sont en état de choc après le passage du cyclone Frank. Horrifié du "jamais vu", Mgr Angel Lagdameo appelle au secours pour les rescapés.

"Panay n’avait jamais connu une telle catastrophe; les villes et les villages au pied des montagnes sont recouverts de boue et de détritus qui se détachent des hauteurs tandis que tous les cours d’eau naturels et artificiels ont débordé". C’est par ces mots que Mgr Angel Lagdameo raconte la situation catastrophique qui plonge toute l’île de Panay dans le dénuement total.

Après s’y être lui-même rendu, le prélat dit avoir vu, le long des routes, de nombreuses familles transportant quelques effets récupérés des maisons détruites ou endommagées. Bien que la population soit en train de s’organiser pour faire face à l’urgence, "tout le monde est choqué ou dans un état de confusion", relève Mgr Angel Lagdameo, président de la Conférence épiscopale des Philippines.


De simples citoyens, des organisations religieuses et laïques, se sont tous mobilisés pour venir en aide aux victimes en apportant de la nourriture et des biens de première nécessité. Mais les gens sont toujours dans le besoin, témoigne l’archevêque Lagdameo.

De nombreuses familles sans abris cherchent toujours refuge et les paroisses sont aujourd’hui débordées, ajoute-t-il. Dans cette île peuplée de 1,3 millions d’habitants et où les quatre provinces ont été complètement balayées, on ne peut compter les victimes. “Il est trop tôt pour dire à combien s’élève le nombre de déplacés, mais nous savons que dans la seule zone d’Ilo Ilo une centaine de personnes a perdu la vie ou est portée disparue”, dit Mgr Melito Oso, directeur du Centre d’action sociale de l’archidiocèse. La pluie a aujourd’hui cessé mais toute l’île reste toujours inondée, ajoute le prélat.

Les tempêtes tropicales, qui sont fréquentes aux Philippines et ont depuis quelques années un impact dévastateur, résulteraient, selon Mgr Melito Oso, du déboisement des forêts, du mauvais usage du territoire des bassins et des canaux artificiels mal pensés et mal gérés. (source : Agence Misna)

Retour aux dépèches