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du 25 au 27 juin 2008 (semaine 26)
 

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2008-06-27 - RD Congo
LA PROTECTION DES DROITS DES ENFANTS AFRICAINS

Au-delà de la simple journée internationale, le 22 juin, le passage à Kinshasa du président national du BICE a donné aux enfants congolais de rappeler à l'opinion les diverses formes de violences et d'exploitattion que beaucoup d'entre eux connaissent.

C'est depuis 1996 que l'Union Africaine a décidé de célébrer chaque année le 16 juin en mémoire de victime de l'Apartheid, lorsque des centaines d'enfants de Soweto tombaient sous les balles de la police Sud-africaine pendant le régime d'Apartheid pour avoir revendiqué leur droit à l'éducation.

Cette année, le Bureau international catholique pour l'enfance, en collaboration avec le réseau des communicateurs pour les droits de l'enfant, a célébré à Kinshasa la journée internationale de l'enfant africain, sous le thème principal: «La participation : que les enfants soient vus et entendus ».

Au Centre catholique Lindonge de Kinshasa sous le haut patronage de la Ministre provinciale de "l'Education, Information, Condition féminine et famille", ce fut l'occasion pour les enfants congolais de demander aux parents, au gouvernement et aux organismes nationaux et internationaux de protection des droits de l'enfant, de bien vouloir aller au-delà de tout ce qui est apparent et folklorique.

Les violences contre eux sont diverses et ils n'en sont pas protégés. Des témoignages les ont énumérés : les châtiments corporels, les coups et blessures, les injures et menaces, les accusations de sorcellerie, les viols et harcèlement sexuel, l'attentat à la pudeur, l'incitation à la prostitution, le mariage précoce et forcé, principalement en milieu rural, l'enrôlement des enfants dans les forces et groupes armés, le manque de scolarisation surtout pour les filles.

A ceci, s'ajoute également l'exploitation économique et le phénomène dit des enfants de la rue, phénomène qui a pris de l'ampleur dans les milieux urbains.

La journée internationale de l'enfant africain célébrée le 16 juin de chaque année, permet l'organisation de différentes manifestations rappelant que si l'enfant est au centre de toute préoccupation, ces derniers souhaitent que les organisateurs de cette journée puissent aller au-delà d'un simple rappel mais de faire que leurs droits soient mieux respectés.

Ce faisant, le Coordinateur du BICE, Crispin Mulumba a indiqué que le thème retenu pour cette année est une interpellation collective sur la réalisation de l'article 12 de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant. En RDC, tout le mois de juin est consacré à la commémoration de cette journée.

Il y a bien quelques avancées qui démontrent la façon dont les droits des enfants sont respectés. La RDC a ratifié la Convention internationale de droits de l'enfant. Pour une bonne application des dispositions de cette Convention, l'Assemblée nationale vient d'adopter le projet de Code de protection de droits des enfants. Malgré ces avancées, le chemin à parcourir reste encore long. Notamment en ce qui concerne l'accès à l'éducation des enfants à l'âge de scolarité, à l'enregistrement des enfants pour la reconnaissance légale, les abus, les violences sexuels et exploitation de tout genre.

Le BICE appelle les autorités du pays pour que soient allégés les frais liés au jugement pour la reconnaissance légale. Que l'Etat congolais prenne en charge la scolarité primaire des enfants à l'âge scolaire et soient appliquées scrupuleusement les dispositions de la Constitution sur l'âge de la minorité (18 ans) et l'acceptation des enfants dits sorciers dans la société.

(source : Allafrica)

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