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du 25 au 27 juin 2008 (semaine 26)
 

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2008-06-27 - Mexique
LA QUESTION DE L'IMMIGRATION CLANDESTINE


Des évêque du Mexique, des Etats-Unis, du Costa Rica, du Salvador, du Panama, de Cuba, du Guatemala et du Honduras, avec les laïcs experts du secteur, ont réfléchi sur l’analyse de l’immigration et de la réalité politique de leurs pays d’origine.

Cette analyse a montré l'impact de cette réalité sur le transfert et la destination des immigrés, en particulier les politiques néolibéralistes et leurs répercussions sur l’augmentation du phénomène migratoire au Mexique et en Amérique centrale.

L’occasion en a été donnée par la première rencontre des Conférences épiscopales du Mexique, des Etats-Unis et de l’Amérique Centrale qui s'est tenue à Tijana, de Basse Californie (Mexique), du 17 au 19 juin.

Le nonce apostolique au Mexique, Mgr Christophe Pierre, a affirmé que l’Eglise catholique ne peut pas ignorer un phénomène comme la migration, et que son objectif est d’intégrer les immigrés dans la mission de cette institution. De plus il a rappelé qu’en tant qu’Eglise on veut influer sur la société pour mondialiser la solidarité avec les groupes d’immigrés. “La position de l’Eglise est d’aider les pays à dialoguer autour de ce type de phénomènes migratoires qui concernent tous les groupes sociaux de l’Amérique latine” a éclairci Mgr Pierre.

Le président de la Commission épiscopale pour la Pastorale Sociale, l’évêque auxiliaire de Monterrey, Mgr Gustavo Rodríguez Vega, a signalé que récemment les conditions concernant le respect des droits de l’homme des immigrés, pour lesquels l’Eglise se sent engagée en ce sens ont empiré. En même temps le travail de l’Eglise n’est pas seulement d’éviter les injustices, mais au contraire de créer des conditions meilleures afin que les pauvres ne soient pas contraints d’émigrer.

Selon Mgr Rodríguez Vega, la migration doit être une décision prise par les personnes et non obligée par les circonstances de pauvreté de lieux d’origine. De son côté, l’archevêque de Tijuana, Mgr Rafael Ottuso Muñoz, a affirmé que le problème principal que l’Eglise découvre est la violation des droits de l’homme et la façon dont sont déportés les immigrés.

Durant la rencontre, les évêques ont demandé que soit résolue la question de l’immigration clandestine et par conséquence le type de traitement que reçoivent les immigrés quand ils se dirigent vers le nord, puisque plus de 5.000 personnes sont mortes à la frontière USA-Mexique.

Ils ont demandé que soient garantis les droits de l’homme de ces personnes. En ce sens, le nonce apostolique au Mexique a affirmé que les gouvernements qui permettent la sortie de leurs compatriotes à cause du manque de travail et ceux qui obligent les immigrés à traverser les frontières par les territoires dangereux sont coresponsables des morts enregistrées à cause de l’immigration clandestine. L'Église catholique fait tout ce qui est à sa portée en matière d’attention aux immigrés, et c’est pourquoi elle compte sur la disponibilité des différents centres répartis au Mexique, principalement aux frontières Nord et Sud.

Au terme de la rencontre les évêques ont présenté une proposition d’action. De plus, l’un des objectifs du rassemblement était de créer une équipe d’appui pour l’accompagnement des immigrés, qui aide à élaborer les prises de position des gouvernements. (source : Agence Fides)

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