Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 28 juin au 1 juillet 2008 (semaine 27)
 

-
2008-07-01 - Costa Rica
FACE A LA CRISE ALIMENTAIRE

La Conférence des évêques du Costa Rica demandent au gouvernement de faire face à la crise alimentaire, en garantissant à chacun la sécurité dans les provisions, l’accès aux champs, les financements pour la production, les prix contenus
.

Cette déclaration a été faite à l’occasion de la “Journée Nationale pour l’alimentation et le droit à la production d’aliments”, à laquelle ont pris également part des organisations de paysans et d’autres organismes sociaux. Il y est affirmé que “l’augmentation énorme des prix va au plus grand détriment des personnes pauvres, qui destinent déjà presque la totalité de leurs entrées à l’acquisition de nourriture et qui ne peuvent certes pas faire face à une augmentation supplémentaire”.

La déclaration reconnaît que pour les petits producteurs et les producteurs moyens, l’agriculture, “est ce qui garantit l’engagement, les entrées, la solidarité, la sauvegarde des valeurs de notre démocratie sociale, l’intégration de la famille agricole, la culture et la fonctionnalité multiple des champs et de l’agriculture”.

En définitive, c’est “le système socio-économique qui conforme ce que nous connaissons comme économie agraire, sociale et solidaire, garante de la ‘souveraineté alimentaire’, qui a maintenu historiquement dans notre patrie la stabilité et la paix sociale, en favorisant l’accès à un niveau de bien-être”.

Toutefois, selon les déclarations de la Conférence épiscopale, pendant ces dernières années, la diffusion d’une économie de libre marché et l’élimination du caractère solidaire de l’Etat “a eu comme conséquence le démantèlement des institutions du secteur agricole, la détérioration agressive de l’économie agraire, la détérioration de la famille et de sa base religieuse”, en plus de favoriser “la migration des champs vers la ville, en concentrant la richesse et en augmentant l’inégalité sociale”.

Dans les détails, cette politique productive organisée par le gouvernement a conduit “la grande partie de la population à risquer de rester sans nourriture pour deux raisons : parce qu’il n’y pas de conditions pour les produire et parce qu’ils n’ont pas l’argent pour les acquérir”. Tout ceci provoque “une crise économique qui produit à son tour une exaspérante insécurité alimentaire, une crise annoncée de nombreuses fois par les organisations agricoles, auxquelles les gouvernements n’ont jamais donné l’importance qu’elle méritait”.

Depuis longtemps, rappelle le communiqué, différents organismes internationaux réfléchissent aux causes de cette crise et demandent aux pays de prendre les mesures nécessaires, toutefois “le gouvernement a minimisé la gravité de la situation et n’a pas pris les mesures sérieuses et intégrales pour faire face à cette crise, laissant la population risquer de ne pas avoir accès aux aliments journaliers, l’éloignant du marché et ne favorisant pas par conséquent les entrées suffisantes pour leur permettre d’acquérir des biens”.

La Conférence épiscopale, avec tous les participants à la Journée, a donc adressé un appel au gouvernement en demandant “un espace de dialogue qui permette d’élaborer une stratégie à court, moyen et long terme, qui donne comme résultat un programme intégral de politiques publiques qui garantissent à la population sécurité alimentaire, accès aux champs, financement pour la production, prix accessibles des entrées agricoles, gains nécessaires pour acquérir des aliments". (source : Agence Fides)

Retour aux dépèches