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du 2 au 4 juillet 2008 (semaine 27)
 

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2008-07-04 - Colombie
LES ÉVÊQUES ET LA LIBÉRATION DES ÔTAGES

C'est d'abord par une prière publique d'action de grâces qu'Ingrid Betancourt et les ôtages ont marqué leur retour à la liberté. Les évêques colombiens
appellent les FARC à libérer les autres ôtages et à négocier avec le gouvernement.

" La Conférence Episcopale de Colombie réunie pour sa 85º Assemblée a reçu avec une particulière joie la libération des 15 ôtages des FARC, parmi lesquels Ingrid Betancourt, trois citoyens américains et onze membres des forces armées colombiennes. Les évêques demandent aux membres de la guerilla la liberté pour tous les autres ôtages."

Ces 15 ôtages sont arrivés vers 18h, le mercredi 2 juillet, à la base militaire de Catam.

Le président de la Conférence, Mgr Luis Augusto Castro Quiroga, demande aux FARC qu'ils libèrent d'abord les ôtages puis qu'ils envisagent de négocier une issue honorable. "Que cette libération serve de signe pour que les FARC étudient avec beaucoup de sérieux la possibilité de dialoguer avec le gouvernement." Aplusieurs reprises, les évêques s'étaient posés en médiateurs.

De son côté, le cardinal Pedro Rubiano Sáenz, archevêque de Bogota, a salué la "grande nouvelle" de cette libération. "Les guérilleros des FARC doivent comprendre qu'ils ont encore "une grande possibilité de s'intégrer au pays en libérerant tous les prisonniers... Si les FARC libèrent d'autres otages, le gouvernement leur offrira un traitement spécial."

Le 2 juillet, le cardinal Jean-Baptiste Re, président de la commissionn pontificale pour l'Amérique latine, demande lui aussi, aux Forces Armées Révolutionnaires de libérer toutes les personnes qu'elles tiennent en otage, en transmettant d'ailleurs le message du Pape. "Tous nous désirons la paix en Colombie. Que vive la paix et que vivent les valeurs évangéliques. La Colombie est un pays dont les racines sont la religion catholique. L'identité de la Colombie est une identité catholique."

Un communiqué transmis par l'agence ACI souligne qu'avant de se présenter à la presse, Ingrid Betancourt a rendu grâce à Dieu et à la Vierge. Et cela la télévision colombienne l'a retransmis.

En effet dès sa descente de l'avion et avant même de parler devant le micro qui lui était tendu, Ingrid Betancourt a eu ce geste de se marquer silencieusement d'un signe de la croix. Puis elle s'est agenouillée près de sa mère et avec ses compagnons de captivité dont l'un portait un chapelet autour du cou. Ils prièrent en silence, elles recueillies et les yeux fermés. Revêtu d’une aube blanche, l'aumônier militaire était sur place pour accueillir les rescapés et les bénir.

Elle fit alors remarquer à sa mère qu'elle avait un rosaire enroulé autour de son poignet. Elle dit ensuite aux journalistes et aux personnes présentes qu'elle voulait d'abord remercier Dieu : "Il faut surtout que vous vous joignez à moi pour remercier Dieu d'être libre, parce que j'ai beaucoup prié." Ce n'est qu'après cela qu'elle remercia l'armée colombienne, ajoutant, après en avoir fait le récit détaillé : " Dieu nous a fait ce miracle, ceci est un miracle."

Elle a eu même quelques mots pour ses anciens ravisseurs. " J’ai vu le commandant, qui pendant tant d’années a été responsable de nous, et qui en même temps a été si cruel avec nous. Je l’ai vu au sol, les yeux bandés. Ne croyez pas que j’étais joyeuse, j’ai senti de la pitié pour lui, parce qu’il faut respecter la vie des autres, même s’ils sont vos ennemis. (source : ACI)

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