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du 2 au 4 juillet 2008 (semaine 27)
 

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2008-07-04 - Brésil
LES PEUPLES INDIGÈNES EN APPELLENT AU PAPE


" Nous souhaitons porter à Sa Sainteté la voix de notre peuple indigène qui fait face à l'heure actuelle à un moment de grand désespoir dans la mesure où l'expulsion de ceux qui occupent illégalement notre territoire a été suspendue."

Les représentants des peuples Makuxi, Wapichana, Taurepang, Ingarikó et Patamona originaires de la terre indigène Raposa-Serra do Sol, située dans l'État amazonien de Roraima, viennent d'adresser une lettre au Pape, lui demandant de joindre sa solidarité à leur cause.

"Raposa-Serra do Sol, est-il écrit dans la lettre, dont "Survival International" donne connaissance, a été délimitée après plus de 30 ans de souffrances et de luttes de notre peuple, qui ont coûté la vie à nombre de nos leaders. Cependant, 34 plaintes ont été portées devant la justice pour contester son homologation. La Cour suprême devra rendre sa sentence au mois d'août".

Deux représentants de ces communautés, Jacir José De Souza e Pierlângela Nascimento Da Cunha, qui effectuent un voyage en Europe afin de porter au niveau international les instances des natifs de Roraima, ont pu brièvement saluer le Pape à l'audience du mercredi 2 juillet et lui ont remis la lettre lui demandant de joindre sa solidarité à leur cause.

"Nous Vous supplions – lit-on dans la lettre – de faire parvenir Votre solidarité au gouvernement brésilien pour avoir confirmé sa volonté de garder notre terre intègre ainsi que Vos confiance et espoir dans les autorités du pays. La vie des peuples indigènes de tout le Brésil et leurs droits conquis et consolidés dans la douleur dépendent réellement de la décision de la Cour".

Francesca Casella, directrice du Département italien de "Survival" – qui se trouve depuis de longues années aux côtés des peuples de Roraima, tout comme les missionnaires de la Consolata et d'autres organisations –, a rappelé que "si la Cour devait s'exprimer en faveur des entrepreneurs agricoles, les Amérindiens perdraient la plupart de leurs terres fertiles et se retrouveraient en permanence entourés d'étrangers armés et hostiles et constamment exposés à des intimidations et violences.

En outre, si Raposa-Serra do Sol devait effectivement être réduite et divisée en petites parcelles, on créerait un précédent qui pourrait compromettre l'intégrité d'autres territoires indigènes dans tout le Brésil".

Le 5 mai dernier, une communauté d'indigènes Makuxi avait été attaquée par des tueurs armés de fusils et de bombes artisanales et à la solde d'un puissant riziculteur local, qui a été arrêté par la suite. Dix indigènes, dont des adolescents, avaient été blessés.
(source : Agence Misna)

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