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du 2 au 4 juillet 2008 (semaine 27)
 

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2008-07-04 -
LES DIFFICULTÉS ENTRE CATHOLIQUES ET ORTHODOXES


De passage à Rome pour recevoir le pallium, le 29 juin, Mgr Pezzi, l’archevêque du diocèse de la Mère de Dieu (Moscou) a évoqué, dans l'Osservatore romano, les difficultés qui persistent encore entre les catholiques et les orthodoxes russes.

"Il existe encore quelques 'noeuds' qui ne se dénouent pas et qui pour autant se transforment en obstacle. En maintes occasions on perçoit la préoccupation de défendre sa propre parcelle de terrain et de chercher à maintenir les distances."

"Si l'on n'a pas le désir réel de cheminer vers la pleine unité, le dialogue se fait difficile. Quand il existe un réel désir, par contre, on peut affronter le dialogue avec honnêteté, sincérité et toujours dans la vérité." En se référant à la situation concrète du diocèse catholique, Mgr Pezzi affirme que ses efforts "tendent à établir une forme concrète de collaboration entre nos Églises dans une amitié sincère. Surtout nous avons l'intention de cheminer dans la même direction."

Mgr Pezzi affirme que ses relations personnelles avec le patriarche de Moscou, Alexis II, "sont fondées sur la cordialité". " Il m'a invité à la liturgie orthodoxe à Noël comme à Pâques. Et je dois dire qu'en chacune de ces occasions, il m'a accueilli avec chaleur... Lors de la dernière liturgie de la Nativité le Patriarche m'a salué publiquement et a souligné notre commun acharnement à faire grandir le règne de Dieu. Ce sont des paroles significatives."

Quant à une hypothétique visite du Pape à Moscou, l'archevêque explique que toutes les conditions ne sont pas encore remplies. En premier lieu, "un voyage de ce type signifiera ou devra signifier, que la relation entre l'Église catholique et le Patriarcat de Moscou a déjà progressé grâce à un échange mutuel de visites. Je ne crois pas que le Pape puisse venir à Moscou sans une invitation explicite de la part de l'Église orthodoxe."

En second lieu une visite chargée d'une telle signification "doit être précédée par une rencontre préalable entre le Pape et le Patriarche, dans d'autres circonstances et dans un pays tiers... C'est mon opinion personnelle. Elle pourrait se situer lors d'une manifestation de caractère oecuménique, dans tout autre pays du monde, où tous les deux sont invités."

"Mon point de vue est qu'il est nécessaire de continuer de favoriser sans cesse des rencontres, de créer et d'approfondir notre connaissance mutuelle, fondamentale. Tout cela constituera le chemin d'une rencontre définitive. La chose la plus importante c'est de renforcer notre désir de cheminer ensemble et de ne pas oublier que la pleine communion est un don que nous devons demander à l'Esprit du Christ."

Rappelons que l'actuel archevêque métropolitain de la cathédrale de la Mère de Dieu à Moscou est italien de Communion et de Libération, et qu'il appartient à la Fraternité sacerdotale Saint Charles fondée par don Luigi Giussani. Il a remplacé Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, qui était d'origine polonaire. Prêtre depuis 1990, l'abbé Pezzi a obtenu un doctorat en théologie pastorale au Latran sur le thème '' Catholiques en Sibérie, les origines, les persécutions, l'aujourd'hui'' et a dirigé le journal catholique de la région centrale de la Sibérie.

Depuis 1998, il était responsable du mouvement de Communion et Libération en Russie, et recteur du séminaire de Saint Petersbourg depuis 2006. Il parle le russe, l'anglais, l'espagnol et le français.
(source : Osservatore romanoI)

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