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2008-07-04 - France
A LOURDES, UNE ENQUÊTE EST EN COURS.

Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes, s'élève en faux contre l'accusation dont est l'objet le recteur des sanctuaires accusé d'un éventuel détournement de fonds à son profit au détriment des sanctuaires de Lourdes.

Une enquête préliminaire a été confiée à l'antenne de Pau de la police judiciaire de Bordeaux, à propos des agissements du recteur des sanctuaires de Lourdes, le Père Raymond Zambelli, soupçonné de détournement de fonds. Cette enquête a été ouverte à la demande du parquet de Tarbes, après un signalement du Tracfin, cellule de lutte anti-blanchiment d'argent dépendant du ministère des Finances.

Le Canard Enchaîné, journal satirique, affirme que cette enquête a été ouverte suite au signalement, le 5 juin par Tracfin, la cellule de lutte anti-blanchiment d'argent dépendant du ministère des Finances, de mouvements de fonds pour un montant de 427.000 euros sur les comptes personnels du P. Raymond Zambelli, recteur des sanctuaires de Lourdes.

" La somme avancée par Le Canard enchaîné est exacte", a confirmé le P. Zambelli au cours d’une conférence de presse. Mais il ne s'agit nullement de détournement des dons effectués par les pèlerins. Les fonds proviennent en partie d'une personne "fort pieuse" dont "le désir était d'aider un prêtre", et qui lui a donné "en bonne et due forme une maison", revendue en 1996 "pour la somme de 800.000 francs" (122.000 euros environ).

Cette personne également lui "a donné pendant 23 ans tous les mois une somme équivalant à peu près à 5.000 francs... Cet argent-là, quand vous n'en avez pas un besoin immédiat, vous le placez. Et donc vous arrivez, au bout de cinq ans, avec ce que vous avez mis de côté, à la somme qui a été donnée dans le journal ce matin, de 427.000 euros", a détaillé le P. Raymond Zambelli.

Par contre, les quelque 120.000 messes demandées chaque année à Lourdes, et qui ne peuvent être toutes célébrées sur place, sont redistribués à de nombreux prêtres dans le monde selon un système très encadré et dirigé par l’évêque lui-même, et non par le recteur des sanctuaires.

Sur Radio-Vatican, Mgr Jacques Perrier a clairement expliqué la situation. "Tout détournement de fonds est totalement impossible. Pour deux raisons. La première c'est que ni le recteur ni moi-même ne possédons un carnet de chèques des sanctuaires. Nous ne risquons donc pas de faire des chèques à notre nom."

"La deuxième est que tout ce qui est de la gestion des marchés, des traitements et des mouvements financiers est assuré par le directeur économique des sanctuaires. C'est lui et lui seul qui a accès à l'argent qu'il soit en liquide ou en chèques."

"Utiliser l'expression de détournement est totalement faux et gravement calomnieux. C'est scandaleux d'employer un terme qui implique une personne ou une institution sans avoir vérifié."

" Le P. Zambelli n' a rien fait qui soit en soi dommageable vis-à-vis des sanctuaires. Juridiquement il n'y a rien à lui reprocher."

Il est à noter que cette accusation lancée contre le P. Zambelli intervient alors que Benoît XVI est attendu du 13 au 15 septembre à Lourdes pour célébrer le 150ème anniversaire des apparitions de la Vierge à Bernadette. Une coïncidence de date dont la justice a bien conscience. (information : diocèse de Tarbes et Lourdes)

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