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du 14 au 20 juillet 2008 (semaine 29)
 

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2008-07-20 - Costa Rica
LE MARIAGE, CETTE INSTITUTION ESSENTIELLE

Sur l’union entre personnes du même sexe les évêques affirment que « l’Etat ne peut légaliser ces unions sans manquer à son devoir de promouvoir et de protéger l’institution essentielle pour le bien commun qu’est le mariage.»

Devant le projet de loi qui approuve le “mariage” entre personnes du même sexe, ils ont diffusé un communiqué afin de fournir à toutes les personnes de bonne volonté des critères clairs sur le sujet.

En premier lieu ils rappellent que l’Eglise catholique « considère que toute personne humaine, créée à l’image de Dieu, est digne du plus grand respect, et refuse, par conséquent, toute discrimination contraire à sa dignité ». Mais elle fait une distinction entre « le respect de la personne et le refus de l’acte sexuel homosexuel, en tant qu’acte objectivement contraire au plan de Dieu ». Ils rappellent aussi que « les législateurs civils ne peuvent ni ne doivent légiférer contre la droite raison, car en le faisant, la norme qu’ils émettent perdrait sa force d’obliger en conscience ».

Et en ce sens, « les législations favorables aux unions homosexuelles sont contraires à la droite raison, car elles confèrent à l’union entre personnes du même sexe des garanties juridiques propres à l’institution du mariage. Considérant les valeurs en jeu, l’Etat ne peut légaliser ces unions sans manquer à son devoir de promouvoir et de protéger l’institution essentielle pour le bien commun qu’est le mariage ».

Face aux faux arguments présentés par certains, comme la « philanthropie » ou « le principe de l’autonomie de la vie privée », ou encore la « réglementation de ce qui de fait se trouve dans la réalité sociale », les évêques affirment qu’il « est nécessaire de réfléchir avant tout sur la différence entre le comportement homosexuel comme phénomène privé et comme phénomène public, lequel non seulement est plus grave, mais a aussi une répercussion plus large et plus profonde, car il peut entraîner des modifications contraires au bien commun de toute l’organisation sociale ».

« L’union de personnes du même sexe n’a absolument pas, d’autre part, les caractéristiques, les valeurs et les richesses qui justifient l’union naturelle de l’homme et de la femme ». La raison principale de protéger légalement le mariage « se trouve dans la mission de cette institution d’être la base de la famille, et donc une institution qui jouit de l’intérêt public ». Pour cet autre type d’unions, la société a déjà plusieurs solutions existant dans le Code civil ».

Les évêques rappellent ensuite aux députés qu’ils sont « dépositaires de la souveraineté populaire et représentants du pays du Costa Rica. En ce sens, pour tout projet de loi ils doivent par leur vote chercher le bien commun et être en accord avec l’opinion générale des citoyens, et ainsi agir en conscience ».

Au-delà du fait que même « du point de vue juridique et constitutionnel le projet proposé porte atteinte aux principes constitutionnels de notre Grande charte et reconnus par notre jurisprudence ».

« Par conséquent, à la lumière de la Doctrine de l’Eglise sur le mariage et sur la famille, et sur la base de l’ordre juridique costaricain correctement interprété par la Cour constitutionnelle, il est inacceptable et incongru de donner suite à un projet qui prétend transposer tout le régime juridique du mariage dans les unions entre homosexuels », concluent les évêques.

Ils exhortent les députés catholiques « à s’exprimer et à voter contre cette initiative de loi », et ceux qui ne professent pas la foi catholique « à examiner les sujets que nous avons exposés, et en conformité avec les règles de la droite raison, de la nature de l’être humain et de la vie en société, à ne pas donner leur vote à un projet qui, sous tous ses aspects, va contre le bien commun des habitants de la République ». (source : Agence Fides)

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