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FlashPress - Infocatho
du 14 au 20 juillet 2008 (semaine 29)
 

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2008-07-20 - Venezuela
PLUS DE PRÉSENCE AU MONDE ET PLUS DE DIALOGUE

Dans leur message rappelant les 40 ans après la IIème Conférence générale de Medellin, les évêques en rappellent la teneur : "un engagement de renouvellement profond et la nécessité de plus de présence et de plus de dialogue avec le monde."

La Conférence épiscopale vénézuélienne (CEV) y lance un appel à retrouver le véritable esprit du document de Medellin, dont les propositions pastorales sont encore en vigueur sur le continent. "La Conférence de Medellin constitue une pierre miliaire fondamentale dans l'histoire et dans la pastorale de l'Eglise de notre région, car les évêques se sont proposés d'acheminer l'Eglise vers la recherche d'une présence nouvelle et plus intense dans la transformation actuelle de l'Amérique Latine, à la lumière du concile Vatican II".

Le document rappelle la genèse et la préparation de la IIème Conférence générale de Medellin, qui s’est déroulée du 26 août au 7 septembre 1968. Medellin est né, a été préparé, et a été réalisé comme fruit de deux faits significatifs : l'impact historique de renouvellement du Concile Vatican II, clos le 7 décembre 1965, et les débuts du Conseil épiscopal latino-americain (CELAM), créé en 1955.

La CEV fait état de la situation sociale, politique et économique des pays d'Amérique Latine à l’époque, caractérisés "par la misère et la marginalisation de grandes masses, des facteurs qui étaient considérés comme le fruit d'injustices et d'inégalités, qui posaient de sérieuses questions à la pastorale de l'Église et qui demandaient des réponses décisives."

Les trois idées fondamentales issues de cette Conférence sont: "La vocation de l'homme à son développement intégral", en effet “chaque homme a une 'semence divine' qui a été plantée en lui dès le début, qu’il doit développer jusqu'à la plénitude finale dans la rencontre définitive avec le Seigneur de gloire", et cela exige la fidélité à l'appel divin, et en même temps certaines conditions de vie qui rendent possible son développement intégral.

La seconde idée concerne "le salut intégral qui embrasse la totalité de l'homme et du monde", salut qui "exige la libération totale de l'homme de l'esclavage du péché et de ses conséquences (ignorance, oppression, misère, faim et mort) et son incorporation dans la nouvelle vie au moyen de la grâce, principe et germe d'éternité".

Troisième idée, la certitude que "l'Eglise se manifeste comme sacrement unité au service du peuple de Dieu."

La Conférence de Medellin rappelait que "l'Eglise avait assumé sa mission de salut en vue de la promotion intégrale de l'homme latino-americain. Elle a analysé ses formes d'évangélisation et a décidé de revoir ses structures visibles et de promouvoir une pastorale adaptée". Elle a ainsi donné une grande impulsion au concept et au vécu de la collégialité épiscopale en Amérique Latine.

"Medellin" a attiré l'attention sur "l’injuste pauvreté comme un des faits les plus importants de la réalité latino-americaine", en affirmant que "la misère est une injustice qui ferme le ciel, elle est péché, et la libération de la pauvreté est salut". Elle a encouragé "la participation des fidèles à la mission évangélisatrice de l'Eglise et à la promotion humaine". Elle a produit "un grand renouvellement dans le domaine de l'éducation catholique en Amérique Latine, dans sa conception et dans sa pratique, en affirmant que l'éducation était la clé pour libérer les pays de tout esclavage."

"Medellin" s’est préoccupé de la jeunesse, constatant que les jeunes constituaient la majorité de la population sur le continent latino-americain, et favorisant "une transformation profonde de la pastorale des jeunes". Enfin "elle a considéré comme nécessaire un renouvellement profond de la catéchèse, afin d'éduquer efficacement la foi des enfants, des jeunes et des adultes, dans tous les milieux." (source : Agence Fides)

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