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2008-07-20 -
DANS LA DISCRÉTION DE SON PÈLERINAGE MARIAL

Pour son pèlerinage marial à Lourdes, Ingrid Betancourt a choisi de s’isoler d’abord de longues minutes devant le Saint Sacrement, dans la chapelle de l’Adoration, avant de se diriger vers la Grotte en milieu de journée, à l’heure de l’Angélus.

Des religieuses de l’Assomption l’entouraient lors de ce pèlerinage. " Elle a demandé que nous soyons là pour prier avec elle, ayant été éduquée dans l’une de nos écoles, rue de Lübeck, à Paris", expliquait Sœur Catherine Lienard, du centre Assomption de Lourdes.

L’ancienne élève a exprimé sa joie de revoir notamment Sœur Marie Saint-Augustin et Sœur Mercedes, deux religieuses octogénaires qui l’ont connue quand elle était dans les classes du primaire, entre 1968 et 1974. "Sans les bases spirituelles que vous m’avez données, je n’aurais pas pu tenir aussi bien en captivité" rendant hommage à Mère Marie Eugénie, fondatrice de cette congrégation.

Accueillie à la Grotte par Mgr Jacques Perrier, Ingrid Betancourt a prié deux dizaines de chapelet avec sa maman, ses en­fants Mélanie et Lorenzo, sa sœur et ses neveux. " Merci Marie, merci pour ma liberté, merci pour la vie, a-t-elle murmuré au micro, Je te supplie Marie chérie, je t’aime tellement, prends soin de ceux qui sont restés derrière moi, ils ont besoin de ta force, de ton espérance, de ta lumière."

Sans jouer un personnage, attentive à chacun, touchant sans cesse son chapelet de lianes qui ne quitte jamais son poignet droit, elle a ensuite allumé un cierge et bu l’eau de la source. Son pèlerinage s’est conclu par une très courte déclaration à la presse, à l’hémicycle Sainte­Bernadette, où le pape s’adressera aux évêques de France en septembre prochain.

" Ceux qui souffrent ont besoin d’une voix", a-t-elle dit en évoquant ses compagnons toujours détenus dans la jungle.

" Nous avons voulu protéger son désir de recueillement, et nous accueillons son témoignage de foi avec un immense respect, a commenté Mgr Perrier. Ce qui me touche chez cette femme, c’est la cohérence harmonieuse entre sa foi ardente, l’amour de sa famille – une famille d’aujourd’hui – et son engagement au service des autres, " révélant en deux mots le secret d’Ingrid Betancourt : « Vivre pour… » .

Les responsables des Sanctuaires avaient prévu sa participation à la traditionnelle procession aux flambeaux, dans la soirée, mais Mme Betancourt ne s'y est pas rendue. Elle a préféré rester dans son hôtel, placé sous forte protection policière pour assurer sa tranquillité.

Dans la matinée, elle s'était dite "vraiment fatiguée" et avait annoncé qu'elle allait se mettre "un peu en retrait", après avoir enchaîné les interviews et les visites de remerciements depuis sa libération le 2 juillet. "Je crois que je suis vraiment au bout du rouleau. Je suis vraiment fatiguée", avait-elle déclaré. (source : CEF)

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