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du 28 juillet au 3 août 2008 (semaine 31)
 

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2008-08-03 - Paraguay
L'ÉVÊQUE PRÉSIDENT A REÇU LA DISPENSE DU PAPE


Ancien évêque, le président élu du Paraguay, Fernando Lugo, a reçu une dispense pontificale spéciale afin de pouvoir exercer sa nouvelle charge politique, a annoncé, le 30 juillet, Mgr Orlando Antonini, nonce apostolique du Saint-Siège à Asuncion.

"Le Saint-Père lui a concédé la perte de l'état clérical, avec toutes les obligations" qui y sont attachées, a déclaré Mgr. Antonini, après avoir rendu visite au futur chef de l'Etat qui prendra ses fonctions le 15 août prochain.
Reconverti dans la politique, Mgr . Lugo avait lui-même sollicité la perte de son état clérical, soulignant qu'il ne comptait pas "abdiquer son amour de l'Eglise". Il avait demandé alors au Vatican de lui permettre de redevenir laïque, ce que le Saint-Siège avait refusé, le suspendant toutefois de son siège épiscopal.

"Après avoir tenté de dissuader Mgr Lugo de se présenter à la présidence de la République, le Saint-Siège l'a suspendu de ses fonctions sacerdotales", a ajouté Mgr. Antonini.

Ce dernier n'a pas exclu une éventuelle réintégration du président Fernando Armindo Lugo Mendez en tant qu'évêque au sein de l'Église à l'issue de son mandat de cinq ans, s'il en faisait la demande. "Le cas devra être à nouveau examiné", a-t-il précisé, s'il le désire mais il devra bénéficier d'une autorisation spéciale du Pape.

En fait il s'agit d'une mesure temporaire car plutôt que de l'excommunier purement et simplement, Benoît XVI lui accorde une dispense spéciale afin de lui permettre d'exercer sa charge politique, une mesure sans précédent selon l'Eglise.
"La récente situation créée par l'élection de Mgr Fernando Lugo comme président du Paraguay exige de reconsidérer (sa situation) pour le bien du pays", souligne encore le communiqué.

Le représentant du Saint-Siège à Asuncion, Mgr Orlando Antonini, précise que le futur président n'était plus considéré comme un "évêque rebelle pour l'Eglise". Par contre, Benoît XVI demande au futur chef de l'Etat de "rester fidèle à la foi catholique" et " de mener une vie dans le respect de l'Evangile".

Si “l’exécution de tous les actes de pouvoir, d’ordre et de gouvernement et l’exercice de toutes les fonctions et des droits inhérents à la charge épiscopale“ lui sont interdits, il reste cependant lié “à l’état clérical et doit en assurer les devoirs liés à celui-ci".

Evêque de San Pedro pendant dix ans, Lugo avait fait en 2005 le constat de son impuissance face à la pauvreté et s'était lancé en politique l'année suivante. Surnommé l'"évêque rouge", Mgr Fernando Lugo a renoncé à son statut épiscopal pour se présenter en avril dernier à l'élection présidentielle de ce pays pauvre d'Amérique du sud, où cet homme de gauche a mis fin au règne du parti conservateur, au pouvoir depuis plus de soixante ans.

Rappelons qu'au lendemain de son élection, la Conférence épiscopale paraguayenne avait reconnu le nouveau président. Elle avait également fait savoir qu’elle travaillait avec la nonciature apostolique, à Asunción, afin de réfléchir à la décision que pourrait prendre le Pape concernant Mgr Fernando Lugo. (source: Misna et Service de presse du Vatican)

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