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du 3 au 10 août 2008 (semaine 32)
 

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2008-08-10 - Ouganda
FACE AUX DIFFICULTÉS SOCIO-POLITIQUES


L'archevêque de Kampala, a appelé le 1er août, à un dialogue national entre le gouvernement et toutes les couches politiques, sociales, et culturelles, seule façon de résoudre les difficultés sociales et les divergences socio-politiques du pays.

"L'Ouganda est une nation multi-ethniques, a déclaré Mgr Cyprien Kizito Lwanga, dans une homélie, et ses dirigeants doivent nécessairement faire participer les citoyens à la construction du pays".
Il a demandé aux dirigeants du pays de s'informer de la situation des populations qu'ils dirigent, afin de "se familiariser" avec leurs différentes situations sociales, politiques et religieuses.

"L'Ouganda est un beau pays, mais il est très difficile à gouverner", a-t-il poursuivi, tout en rappelant qu’il y a de nombreuses
tribus, et chacune d’elles "a ses propres convictions sociales, traditionnelles et pratiques". "Les dirigeants ont donc besoin de faire une analyse sociale des populations, afin d'éviter de les juger injustement".

Mgr Lwanga prononçait son homélie au cours d'une messe d’action de grâce pour la libération, par le gouvernement, de trois fonctionnaires Mengo du royaume de Buganda à Lubaga, situé dans la zone urbaine et suburbaine de Kampala. Ces trois fonctionnaires Mengo sont : Charles Peter Mayiga (ministre de l'Information), Medard Lubega Sseggona (sous-ministre de
l'Information) et Betty Nambooze (présidente du comité éducation civique).

Ils avaient été arrêtés il y a 15 jours pour avoir lancé une campagne contre un projet de réforme agraire du gouvernement.

Pour Mgr Lwanga, la confrontation entre le gouvernement et le royaume de Buganda est liée à des promesses non tenues par l’Etat. Car l’ancien GRN (Gouvernement de réconciliation national) a été soutenu par le peuple du Buganda, avant qu’il ne prenne le pouvoir. Il avait promis de corriger tous les torts commis sur le Buganda par les régimes précédents.

Ceci n’a pas été fait.
"Bien que les institutions du royaume aient été restaurées" par le régime de Yuweri Museveni, il y a encore de nombreuses questions cruciales qui n'ont pas été prises en compte, a précisé le prélat. "Et c’est le fait de ne pas se pencher sur ces demandes de plus de 20 ans qui a causé le conflit indésirable" entre le régime et le royaume de Buganda, a encore indiqué l’archevêque de Kampala.

Selon lui, les deux parties ont besoin l'une de l'autre: "C’est pourquoi la réconciliation, la paix et la justice sont les seules solutions aux problèmes actuels. L'évêque a aussi condamné la violence "excessive" des forces sécurité lors de l’arrestation des trois responsables du royaume. (source : Allafrica et Apic)

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