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du 3 au 10 août 2008 (semaine 32)
 

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2008-08-10 - Mexico
L'ÉGLISE PRÉSENTE A LA CONFÉRENCE SUR LE SIDA

A la Conférence de Mexico sur le Sida, Mgr Christophe Pierre, nonce apostolique au Mexique, ainsi que les associations et les mouvements chrétiens étaient présents pour apprendre ce qui se fait et pour apporter leur propre témoignage.

Environ 25 000 experts, médecins, activistes et décideurs du monde entier se sont retrouvés à cette conférence intitulée « L'action universelle maintenant ». Or 25% des malades du SIDA à travers le monde sont pris en charge dans des institutions catholiques et plus encore dans les pays les plus pauvres où la pandémie a surgi avec beaucoup de violence.

L'Église prend en compte les dimensions individuelle, familiale et sociale de la maladie. Dans la lutte contre le sida, la pauvreté a une part essentielle, mais il y a aussi une dimension morale et spirituelle. Il faut aider les malades à se relever, à retrouver une espérance et la foi en l’homme.

"La ligne d’action de l’Église est donc à deux niveaux : le soin des malades et l’éducation, a déclaré, de son côté, à la presse le représentant de la Caritas internationale. Les acteurs d’Église pensent que la véritable prévention passe par l’éducation : transmettre ce que l’on sait sur la maladie, apprendre comment éviter de l’attraper et, quand on a contracté le virus, apprendre à vivre avec, puisque c’est possible."

À Mexico, certains ont accusé l’Église catholique de participer à la pandémie en jugeant illicite l’usage du préservatif. Cette affirmation est fausse car dans bien des cas, surtout initiaux, l'Église rappelle que la prévention dépend, au départ, de sa vision de l’homme. "La réponse au Sida est dans une approche globale", a d'ailleurs déclaré Mgr Vitillo,
Conseiller spécial pour le Sida de Caritas internationale, qui participait à la Conférence.

Le 5 août, Caritas internationale, Caritas Mexique, le Réseau catholique VIH/SIDA et la communauté jésuite du Mexique accueillirent d'ailleurs les délégués pour une soirée de prières et de discussions, car, dit-il encore, l'un des défis auquel Caritas est confronté est l'ignorance de l'action menée par l'Eglise catholique en réponse au Sida.
" Nous devons apprendre à mieux laisser percevoir notre action au lieu d'être trop modestes."

Au cours de ces 20 dernières années, Caritas internationale a mené en effet des actions de pilotage et de sensibilisation au VIH et au Sida, poursuit-il. Elle s'est employée avec les Nations unies et les décideurs nationaux et internationaux à lutter contre les stigmatisations et discriminations liées au Sida et a promu l'accès au traitement pour tous.

" A cause de sa motivation et de ses racines puisées dans la doctrine catholique " précise Mgr Vitillo, " Caritas et les divers mouvements de l'Église ne sont pas seulement compétents du point de vue professionnel mais s'intéressent également à la personne comme à un tout et s'efforce d'aider chacun à conserver la dignité que Dieu lui a donnée. Il faut pour cela prêter attention aux besoins physiques, émotionnels, sociaux et pastoraux.

"L'une des missions de l'Église est en effet "d'assurer un service pastoral pour les personnes malades du SIDA ou porteuses du virus HIV... Elles cherchent à approfondir leur relation avec Dieu. Elles veulent aussi désespérément comprendre que ce virus n'a pas été envoyé comme ‘une punition de Dieu' " ajoutant que « certaines conférences épiscopales, ainsi que le pape Jean-Paul II, ont traité très clairement cette question en expliquant que, selon la doctrine catholique, Dieu ne ‘punit' pas les personnes en leur envoyant des maladies ».
(Information : Caritas)

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