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FlashPress - Infocatho
du 17 au 24 août 2008 (semaine 34)
 

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2008-08-24 -
RESPECTONS LES SENSIBILITÉS DE LA TRADITION JUIVE

"Il faut éviter de prononcer le tétragramme du nom de Dieu, "Yahveh" non pour une raison d'ordre purement philologique,mais pour rester fidèle à la tradition de l'Eglise et pour respecter la tradition et la sensibilité du Peuple juif."

La Congrégation pour le Culte divin a envoyé cette lettre, le 29 juin, aux conférences épiscopales, pour leur rappeler qu’on ne doit pas appeler Dieu « Yaweh » et que toute trace de ce nom se doit d'être effacée dans la liturgie. Cette lettre est explicitement présentée comme une directive du Souverain Pontife.

On a appris l’existence de cette lettre par celle qu’a envoyée le 8 août à ses pairs, Mgr Arthur J. Serratelli, président du Comité pour le culte divin de la conférence épiscopale des Etats-Unis. Mgr Serratelli demande qu’on en tire les conséquences et que le nom de « Yaweh » soit supprimé des hymnes et des diverses prières d’intercession au cours de la messe ou des autres sacrements.

Le principal éditeur de chants d’Eglise aux USA, l'OCP (Oregon Catholic Press) répond que les livres d’hymnes pour 2009 sont déjà imprimés et qu’ensuite il faudra du temps pour que les gens s’habituent à chanter sur d’autres textes. Il s'agit principalement du chant de Dan Schutte, "You Are Near", qui commence par "Yahweh, I know you are near". Une dizaine d'autres chants utilisant le mot "Yahweh" sont concernés.

L’autre grand éditeur, GIA, en West Virginie, rappelle quant à lui qu’il n’utilise plus le nom de « Yaweh » depuis 1986, non pas pour obéir au Vatican, mais par sensibilité aux préoccupations des juifs concernant la prononciation du nom de Dieu.

La Congrégation pour le culte divin rappelle que le tétragramme YHWH a toujours été tenu pour imprononçable, afin d’exprimer l’infinie grandeur et majesté de Dieu, et a toujours été remplacé, dans la lecture de l’Ecriture sainte, par un autre nom : en hébreu Adonaï, en grec Kyrios, en latin Dominus, qui tous signifient Seigneur.

Elle rappelle également que, depuis le début de l'Église, le tétragramme sacré n’a jamais été prononcé dans le contexte du christianisme, ni traduit dans aucune des langues dans lesquelles la Bible a été traduite. Son document Liturgiam Authenticam, de 2001, sur les traductions liturgiques, stipulait que "le nom du Dieu tout-puissant exprimé par le tétragramme hébreu et rendu en latin par le mot Dominus doit être rendu dans les langues vernaculaires par un mot de sens équivalent."

Cependant, certaines traductions bibliques françaises, comme la Bible de Crampon en 1928, écrivait le nom de Yahveh. (source : Agence CNS)

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