Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 24 au 30 août 2008 (semaine 35)
 

-
2008-08-30 - Nigeria
INSÉRER LES LOIS RELIGIEUSES DANS LA CONSTITUTION

Le président du Comité sénatorial des imams (FCTI) du Nigeria, le cheikh Tajuddeen Adigun, a préconisé l'intégration dans la Constitution fédérale du pays de lois religieuses, tant celles relevant de l'islam que celles issues du christianisme. 

Pour le cheikh Adigun, ce serait une solution pour réduire les frictions entre les adeptes des deux religions, ainsi que les crises religieuses dans le pays.


Considéré comme le pays le plus peuplé d'Afrique avec une population de plus de 140 millions d'habitants : 45% musulman et 45% chrétiens, le Nigeria a été confronté, entre 2001 et 2007, à de graves troubles d'ordre confessionnel ou tribal. Selon les estimations des organisations humanitaires, plus de dix mille personnes ont été tuées lors de ces troubles. Un nombre indéterminé de bien religieux - mosquées, églises, Corans,  Bibles - ont été détruits, pillés voire incendiés lors de ces
troubles.

Le cheikh Adigun, qui est intervenu en début de semaine lors d'un séminaire dans la capitale à Abuja, a aussi appelé les chefs religieux du pays à apprendre à leurs disciples la tolérance et le respect des autres. Au cours de ce séminaire sur la perspective des imams face à la révision de la Constitution nigériane, il a relevé que musulmans et chrétiens doivent être autorisés à pratiquer leur religion, telle qu'elle figure dans leurs livres saints.

Selon le parlementaire nigérian, ceux qui sont riches ou pauvres ne font pas partie d'une religion ou d'une tribu particulière. Le problème du Nigeria "n'a rien à voir avec la religion ou la tribu", a-t-il souligné, rappelant que le pays est abondement pourvu de ressources naturelles et de ressources humaines qui devraient pouvoir profiter à tout le peuple.

Mais un certain scepticisme marque les chrétiens qui regrettent cette méconnaissance du christianisme par un cheick, car la "législation chrétienne" n'est ni de même nature ni de même degré d'obligation dans la vie sociale que la charia. (source : Allafrica et Apic)

Retour aux dépèches