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du 31 août au 3 septembre 2008 (semaine 36)
 

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2008-09-03 - Burkina Faso
LES ÉGLISES ET LA PLANIFICATION FAMILIALE


Les Églises sont partant pour la planification des naissances. Le prêtrre-médecin catholique Salvatore, comme le pasteur Pawentaoré Ouédraogo, militent en faveur d'une maternité et d'une paternité responsables, hors toutes raisons égoïstes.

A la Fédération des Églises et missions évangéliques du Burkina Faso (FEME-BF), regroupant une douzaine de dénominations, la planification familiale est considérée comme une p
ratique salutaire pour le bien-être de la femme et de l'enfant, dans la lutte contre le Sida comme pour le développement durable tout court, même si elle est encore au ralenti au Burkina Faso.

Les pesanteurs socioculturelles sont telles que les religieux burkinabé ne la voient pas d'un mauvais oeil. "La planification familiale est acceptée par l'Eglise catholique...", affirme le P. Pignatelli Salvatore,
médecin-chef et directeur depuis 30 ans du Centre médical Saint Camille. "La Planification familiale est acceptée par l'Eglise catholique en ce sens qu'elle est le droit que le couple a d'établir la taille de sa famille".

Pour lui, les motivations de l'Église sont d'actualité pour l'avenir des familles. "L'Église ne veut pas qu'on mette au monde des enfants sans prévoir ce qu'ils vont devenir, comment on pourra les nourrir, les habiller, les envoyer à l'école", explique-t-il. La position de l'institution catholique se défend aussi par des raisons d'ordre sanitaire.


Consciente que des grossesses rapprochées par exemple sont nuisibles à la santé de la mère et de l'enfant, l'Église est partant pour la planification des naissances. Cela aux yeux du prêtre-médecin, milite en faveur d'une maternité et d'une paternité responsables mais non pas égoistes.

Le pasteur Pawentaoré Ouédraogo estime qu'il faut être réaliste et voir les choses en face. "Une femme qui a un enfant cette année, un autre l'année suivante, ainsi de suite, elle va s'esquinter", dit-t-il. "Si de par le passé, les couples faisaient beaucoup d'enfants en prévision des décès dus aux nombreuses épidémies de l'époque, la science a réalisé d'énormes progrès de nos jours."

Dans ce sens, Pawentaoré Ouédraogo constate avec joie qu'un grand nombre de ces maladies "assassines" ont été vaincues, et par conséquent les enfants meurent moins.


" Des vies sauvées qui apporteront sans doute leur pierre à la construction du monde, donc au développement. Seulement, la planification familiale tarde à prendre un véritable envol dans de nombreux pays comme le Burkina Faso."

Comme le prêtre et le pasteur, le Cheick Mahmoud Bandé de la communauté musulmane pense que cette planification qui se vit sur des connaissances précises et sur des décisions réfléchies, est préférable à toutes les méthodes contraceptives néfastes à la santé de la femme. (source : Allafrica)

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